Critique : X-men : Days of Future Past
En 2023, dans un futur où les espèces humaine et mutante ont été quasiment décimées au cours d’une guerre contre les Sentinelles, des robots invincibles, les survivants n’ont plus grand chose à espérer de l’avenir. Dans un ultime effort pour changer le cours tragique des événements, le Professeur Charles Xavier et Magnéto renvoient l’esprit de Wolverine dans son propre corps cinquante années en arrière. Ainsi conscient de ce que l’avenir réserve, il doit réunir les jeunes mutants afin de changer le cours des événements.
Retour de Bryan Singer derrière la caméra de X-men pour la réalisation de ce nouvel épisode de la saga. Bryan Singer avait réalisé, pour moi, les deux meilleurs épisodes des célèbres mutants, les deux premiers, avant de se faire écarter par la 20th Century Fox pour la réalisation du calamiteux X-men : l’Affrontement final. La saga avait perdu en attrait, surtout après X-men Origins, avant que Matthew Vaughn ne lui redonne ses lettres de noblesses avec X-Men : First Class. Voilà, fin de la leçon d’histoire sur la saga cinématographique qu’est X-men.
Bryan Singer a commencé par trancher dans le vif : tous les personnages qui ne servaient à rien dans l’épisode précédent (Azazel, Le Hurleur, Emma Frost) ont été éliminés du casting. Par contre, les X-men originaux sont bel et bien présents, avec les acteurs qui les ont incarnés dès le début. On retrouve donc Charles Xavier (James McAvoy et Patrick Stewart) et Magnéto (Michael Fassbender et Ian McKellen) à deux âges différents, Mystique (Jennifer Lawrence), Le Fauve (Nicholas Hoult), Wolverine (Hugh Jackman), Kitty Pryde (Ellen Page), etc… C’était assez marrant de les retrouver, le plus souvent comme second rôle, alors qu’ils ont été au centre de l’histoire des autres épisodes. On ajoute également une poignée de nouvelles têtes, telles que Peter Dinklage (Game of Thrones) dans la peau du scientifique Bolivar Trask, l’inventeur des Sentinelles, ou encore Omar Sy (Intouchables) dans la peau de Bishop.
X-men : Days of Future Past se veut la suite des autres adaptations cinématographiques. Il y a d’ailleurs de nombreuses allusions aux divers épisodes, intelligemment disséminées durant le film. L’ensemble des rôles est globalement convaincant, mais ils sont traités avec de grandes inégalités. Si Xavier et Magnéto sont au centre de l’intrigue, les autres personnages ne font que graviter autour sans dévoiler grand-chose d’eux. Le Fauve par exemple, est censé être un brillant scientifique et n’a que peu d’occasion de le prouver. La relation Xavier/Magnéto est encore un point clé de l’intrigue sur la manière de traiter la relation humaine/mutante. Wolverine, bien que son rôle soit important quant à l’origine du film –il remonte dans le temps, ne sert pratiquement plus à grand-chose par la suite, si ce n’est quelques blagues bien placées. Mystique est une pièce maîtresse pour l’avenir, mais je vous laisserai le découvrir par vous-même. N’espérez pas de gros retournements de situations ou des révélations qui vous laisseront pantois : il ne s’agit que d’un divertissement, surtout avec un sujet aussi casse-gueule que le voyage dans le temps…
X-men : Days of Future Past retourne dans les annes 70. C’est d’ailleurs très marrant de voir Peter Dinklage en perruque et moustache. La réalisation est soignée, couplant des scènes d’époques tirées d’archives et vieillissement pelliculaire. Les effets spéciaux sont au rendez-vous et très bien faits : j’ai particulièrement apprécié les effets visuels lors de la course de Vif-Argent. Visuellement cet épisode de X-men est une réussite, malgré les quelques erreurs de mise en scène ne cadrant pas nécessairement avec les histoires précédentes. Je dirais également que la technologie « d’époque » (pour les années 70) était sacrément en avance, avec la reconnaissance ADN du gène mutant par Trask ou encore la robotique avancée pour l’époque. Mais là, c’est être tatillon.
Au final, j’ai passé un bon moment devant le film qui sait fichtrement bien panacher les scènes calmes et d’actions, même si mon intérêt s’est quelques fois perdu durant le film.
- L'humour dans le film
- Les scènes d’actions
- Les effets spéciaux
- Intérêt des personnages inégaux
- Quelques soucis de cohérence entre les scènes
- Il manque quelque chose…