Critique – Casablancas, l’homme qui aimait les femmes

Notre avis sur le documentaire de Hubert Woroniecki, Casablancas, l’Homme qui aimait les femmes, qui revient sur le destin de John Casablancas, le faiseur de top models.

Si vous ne connaissez pas l’homme, vous connaissez surement son empire. John Casablancas (oui, c’est bien le père de Julian Casablancas, chanteur des Strokes), est le fondateur de l’agence Elite, la plus grande agence de mannequins au monde. En 2013, peu de temps avant son décès, il se confie à son ami, le réalisateur franco-polonais Hubert Woroniecki et lui raconte sa vie tumultueuse. Le résultat sera Casablancas, l’Homme qui aimait les femmes, qui mêle images d’archives et témoignages. La dernière révérence d’un homme qui « ne sait pas si tout ce qu’il a fait a eu un sens, mais qui s’est beaucoup amusé en le faisant ». Bienvenue dans l’empire du glamour !

Oh les filles oh les filles…

Il se décrit lui-même comme multi-national. Né à New-York dans une riche famille d’industriels espagnols, il passera une partie de son enfance au Mexique, avant de partir étudier dans un prestigieux pensionnat Suisse, puis en France, à Cannes. Comme tout fils de bonne famille, il était destiné à entrer à Yale ou Harvard. Le destin va en décider autrement. John aime trop les jolies femmes, ce qui lui posera beaucoup de problèmes dans ses études. Mais ce sera gage de réussite, puisqu’il fondera ce qui allait devenir la référence en matière d’agence de mannequin : Elite.

affiche casablancas, l'homme qui aimait les femmes

Beauty business

Casablancas, l’Homme qui aimait les Femmes est un documentaire chronologique, qui suit la vie du businessman pas à pas. Une approche classique. Pas besoin de faire des folies de ce côté-là quand le personnage principal a une vie aussi décoiffante et sait trouver les mots pour la raconter. Sa voix qui se pose sur les images d’archives, témoignages et photos de familles captive d’emblée. Elle fait presque oublier les mini-films d’animations qui viennent palier le manque de documents. Bon, je dis bien presque parce que ce sont quand même des incursions étranges qui dénotent avec le reste.

Là où The Neon Demon nous montrait le côté sombre du métier de mannequin, le documentaire de Woroniecki est tout en glamour et rock’n’roll. Jusque dans les batailles juridiques avec les autres agences. Eh oui, c’est pas tout ça de caster Iman, débaucher Christie Brinkley et sortir avec Stéphanie Seymour, c’est aussi un boulot de fou dans un monde de fous ! La cohérence entre sa vie personnelle et professionnelle est très bien soulignée ici avec des photos et films qui semblent sortis du même univers. Dîners en famille et avec la jet-set, soirées  « t-shirts » avec les mannequins Elite : la vie entière de John Casablancas est un tourbillon. Etant le narrateur, il donne en plus ce côté vivant au récit, avec les rencontres qui l’ont marqué et profondément touché, les fêtes et les périodes de solitude.

Entré dans la légende

C’est une success story à l’américaine, qui a pourtant commencé à Paris. Casablancas, l’homme qui aimait les femmes, est aussi celui qui a contribué à faire des mannequins de véritables stars. Linda Evangelista, Naomi Campbell ou Cindy Crawford, c’est lui. Cet âge d’or des top models, c’est à lui qu’on le doit. John Casablancas est un personnage aussi fascinant que l’univers dans lequel il vit. Le fait qu’il se confie ici à un ami le rend sincèrement attachant. Les souvenirs arrivent très spontanément, mêmes ‘ils semblent tout droit sortis d’une œuvre de fiction.

Pour un autre article sur Casablancas, l’homme qui aimait les femmes, je vous conseille celui de Mondociné. Et je vous laisse avec la bande-annonce du film, qui sort le 29 juin :

Critique - Casablancas, l'homme qui aimait les femmes
Un documentaire aussi fascinant que son personage central.
Sujet
Mise en scène
Images et son
On aime bien
  • Un personnage fascinant
  • De superbes images d'archives
  • Documenté et très intéressant
On aime moins
  • Les petits films d'animations
4.0L'avis
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