Critique – The Rover

The Rover : « Rendez-moi ma bagnole ! »

The Rover, film avec Guy Pearce et Robert Pattinson, n’a quasiment pas fait de bruit lors de sa sortie en salles en juin dernier. Désormais en DVD, nous avons découvert ce film dépaysant. On en parle ici.

The Rover

Un silence de mort. Un paysage désertique, lunaire. Plan fixe sur un barbu transpirant, chassant les mouches. On se croirait dans l’intro d’Il était une fois dans l’Ouest de Sergio Leone. Mais c’est bien The Rover que l’on regarde, et dès que le champ s’élargit, le réalisateur David Michod nous montre un contexte tout autre. Un monde post-apocalyptique à la Mad Max, sillonné par des desperados des temps modernes.

Il y a relativement peu de dialogues dans The Rover, ce qui accentue l’analogie avec le genre du western. Les protagonistes se dévisagent souvent sans dire un mot, jouent énormément avec le regard. Les premiers instants m’ont conquis. Il faut attendre 10 minutes avant que le personnage principal sorte sa première réplique « Je veux qu’on me rende ma voiture ».

L’histoire a de quoi surprendre, à première vue : Dans une Australie post-apocalyptique, 3 desperados sont en route après avoir commis quelque méfait, et ont un accident de voiture. Afin de poursuivre leur chemin, ils volent la voiture d’Eric (Guy Pearce), qui aussitôt se lance à leurs trousses. En chemin, il rencontre Rey (Robert Pattinson), frère d’un des malfrats, et laissé pour mort par ceux-ci (parmi lesquels figure son grand frère). Ils poursuivent à deux ce périple. Au fur et à mesure de l’intrigue, Eric devient peu à peu un grand frère de substitution pour Rey, à mesure que ce dernier se dévoile, et laisse deviner au spectateur sa personnalité.

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Le personnage d’Eric, à qui les fugitifs volent la voiture, cherche à tout prix à récupérer celle-ci, et pour se faire, tous les moyens sont bons. Son but peut paraitre futile, lui qui peut voler n’importe quelle voiture dans l’unique but de retrouver la sienne. Le spectateur à tout le temps du film pour se demander ce que cette voiture a de si particulier, ce qui pousse ce personnage silencieux à agir ainsi. « Personnage irrationnel au but absurde », c’est ce qui pourrait d’ailleurs caractériser beaucoup des protagonistes de The Rover, mais il est vrai que Guy Pearce insuffle à son personnage une présence particulière, et une bonne dose de charisme.

The Rover prend des allures de road movie, dans lequel les deux personnages vont de rencontre en rencontre, et fait figure de voyage initiatique pour le jeune Rey dont on ne sait s’il est totalement fou, ou psychologiquement diminué. N’étant pas un fan de la première heure de Robert Pattinson, j’ai été forcé d’admettre qu’il incarne son personnage de manière assez convaincante. 

J’ai trouvé la mise en scène de The Rover aussi réussie que minimaliste. David Michod nous montre un monde désertique, et insiste sur le côté cru et sauvage de la condition des personnages. Les plaines d’Australie sont un superbe écrin pour ce film, qui m’a déstabilisé dans le bon sens du terme, sans être un chef d’œuvre pour autant. Le point noir du film est à mon sens les musiques, qui ne sont parfois pas hyper à propos. Bonne impression cependant pour The Rover, grâce à un très bon duo Guy Pearce/Robert Pattinson.

Critique – The Rover
The Rover est un film à voir au moins une fois pour le dépaysement qu'il procure. L'ambiance pesante est très bien jouée par les acteurs principaux
Scénario
Mise en scène
Acteurs
Image et son
On aime
  • Le duo Pearce/Pattinson
  • L'ambiance de western
  • Les paysages
On aime moins
  • Une fin prévisible
  • Peu de rebondissements et d'action
3.0La Note
Note des lecteurs: (0 Vote)
    • Camille LATOUCHE

      ta H2 m’a fait délirer ! Tu vends du rêve garçon. D’autant plus quand on sait qu’en recherche de voiture tu es, jeune pas d’avoine.