Critique – 20 ans d’écart

Critique – 20 ans d’écart

Salut à tous! Aujourd’hui nous allons parler de 20 ans d’écart. Il s’agit d’un film sorti récemment, qui a pour ambition d’approcher de manière insolite le genre de la comédie romantique. Voyons cela…

En ce qui concerne l’intrigue, tout est dans le titre. Elle parle d’Alice, 38 ans, journaliste ambitieuse dans la presse de mode qui, face à la jeune concurrence décide de casser son image austère et se donner un coup de jeune… et pour cela, quoi de mieux que de s’accompagner d’un jeune? En l’occurrence, cela tombe sur Balthazar, 19 ans, qui fera office de pantin dans l’histoire. Le scénario ne casse pas des briques, on tient là une intrigue qui mise tout sur la différence d’âge, mais qui au final ne cassera pas les codes du genre.20_ans_d_ecart_poster

Au casting, Pierre Niney, jeunnot élevé au biberon de la comédie française (à 21 ans, il est le plus jeune à y être entré), commence à multiplier les rôles de plus en plus importants depuis quelques temps. On peut citer depuis ses débuts dans Nos 18 ans (2007) des places de choix dans des films tels que J’aime regardes les filles (2011), Comme des frères (2012), et prochainement le rôle principal du biopic Yves Saint Laurent (2013). On retrouve à ses côtés Virginie Efira qui elle aussi commence à bien se plaire au cinéma. A la suite de sa carrière télé, la bruxelloise a trouvé quelques rôles avec des apparitions dans Le Siffleur, mais également des rôles de doublage dans des films d’animation (Le Chat Potté, Hotel Transylvania). Pour l’anecdote, le titre ne colle pas tout à fait, car ils n’ont que 12 ans d’écart, blague à part.

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Au final j’ai trouvé que l’on se situait dans une comédie romantique assez classique. L’ambiance est assez sympa, mais le déroulement de l’histoire est attendu. Les personnages sont assez agréables à voir jouer. Les acteurs font leur boulot avec une certaine fraicheur dans le jeu. A noter la participation de Charles Berling qui nous gratifie de LA meilleure scène du film en endossant le rôle du père attentionné qui donne de sa personne pour sauver la mise pour son fils dans une scène assez rocambolesque. C’est malheureusement une des seules scènes qui m’ait fait rire dans ce film.

On terminera sur l’aspect comédie romantique de base. On s’aperçoit vite que le film ne se démarque pas assez des autres films du genre. Il en empreinte les codes et défauts, avec pour bouquet final une fin terriblement classique et convenue, ce qui est dommage.

J’aurai passé au final un bon petit moment, sans prise de tête. Un film gentillet qui m’a en revanche déçu sur la fin. Pour un film qui compte aborder le genre avec décalage, on s’aperçoit qu’il n’exploite l’idée qu’à moitié…

[easyreview title= »Les notes » cat1title= »Acteurs » cat1detail= »Des prestations fraîches, avec des acteurs qui commencent à faire leur trou dans le milieu. » cat1rating= »3″ cat2title= »Le scénario » cat2detail= »Avec une intrigue qui ne casse pas trois pattes à un canard, les rebondissements et le final sont attendus, dommage. » cat2rating= »2.5″ cat3title= »Ambiance » cat3detail= »Une ambiance sympathique, qui permet le bon déroulement de l’histoire. » cat3rating= »3.5″ summary= »Un film agréable à voir, mais qui n’exploite pas pleinement le décalage avec les autres réalisations du genre. »]

    • http://researchgate.net/profile/Camille_Latouche/ Camille LATOUCHE

      Merci pour le partage. J’ai une question. Que vaut Efira en actrice ?

      • Thibaut COCAIRE

        Je la trouve plutôt fraîche dans sa manière de jouer. Alors c’est pas le conservatoire ni le cours Florent. Il ne faut pas attendre d’elle de jouer du classique, des rôles à fort charisme ou des personnages très profonds, mais je trouve sa présence assez agréable. Elle joue simple.
        Maintenant dans ce film, je ne sais pas si c’est la meilleure des qualités de jouer simple : je trouve qu’elle aurait pu pousser le vice un peu plus loin, quitte à faire du décalé. Bizarrement, l’intrigue est censée venir d’elle (d’Alice), mais au final son personnage se retrouve piégé par la personnalité de Niney (Balthazar) qui a tendance a prendre le dessus tout au long du film.
        Est-ce vraiment sur ce genre de film qu’on étalonne la qualité de comédienne d’Efira… ? D’un autre côté j’ai du mal à la voir dans un polar. A elle de me faire mentir 🙂