Critique – World War Z
Cela faisait quelques temps que Brad Pitt ne s’était pas montré à l’affiche. Dans World War Z (WWZ), on le retrouve dans un film taillé pour jouer les gros bras du box-office : zombies, apocalypse, gros budget. Alors, réussite ou grosse déception ?
L’univers du film
Le réalisateur de Quantum of Solace (Marc Forster) adapte un livre sur les zombies dont le propos gravite autour de trois personnages. Il choisit cependant de centrer son film sur un seul d’entre eux. Un pari scénaristique majeur, destiné à faire la part belle à l’action au détriment de l’histoire. Ce pari est assumé dès les premières secondes : le spectateur se retrouve très vite otage d’une bande de zombies dopés aux amphétamines. Si dans les livres, séries (The Walking dead) et autres films (Resident Evil), les créatures mort-vivantes sont relativement lentes, dans WWZ elles vont à une vitesse supersonique. Ce détail que l’on peut qualifier de novateur est, hélas, l’un des seuls points positifs de ce film.
Brad Pitt seul contre tous
Dans WWZ, Brad Pitt porte l’univers, le scénario et … tout le film. Donc 1500 figurants pour centrer le film sur un seul acteur. Certes Brad Pitt joue bien, nous montre les quelques facettes que l’on attend de son personnage, mais cela reste tout de même lisse, facile à prévoir et très convenu. Son personnage manque clairement de profondeur, surtout pour un personnage principal.
Une erreur, des erreurs …
Voilà certainement l’un des points les plus négatifs de ce film, les erreurs. Un article ne suffirait certainement pas à toutes les recenser. Parmi le florilège de coquilles qui nous sont offertes, j’en ai sélectionné deux :
1. Au début du film, lorsque la famille de Gerry (Brad Pitt) est dans le camping-car : il est dans un premier temps abîmé sur la portière conducteur. Arrivé à New Jersey, la porte est intacte.
2. A la fin du film, lorsque le protagoniste est au centre de l’OMS (Pays de Galles), les scientifiques disent avoir testé tous les virus et bactéries contre les zombies. Or, ces virus et bactéries se trouvent enfermés dans une aile du bâtiment infectée et remplie de zombies. Comment ont-ils fait ?
La première coquille n’est qu’un faux raccord, ce qui passe encore. Mais dans le cas de la seconde, il s’agit d’une incohérence scénaristique majeure, vulgaire raccourci de scénaristes rattrapés par l’œuvre originale.
Un film mou rempli d’action
L’un des défauts majeurs du film est sa mollesse scénaristique et l’absence de tension, malgré le nombre de scènes d’action. On se retrouve avec des scènes extrêmement convenues et dont le spectateur se désintéresse petit à petit.
En conclusion, ce n’est pas un retour gagnant pour Brad Pitt. Empêtré dans un personnage sans relief, un scénario rempli de clichés, son jeu est certes juste mais ne permet pas de sortir de ce film sans couleur.
World War Z
- Le jeu de Brad Pitt
- Les voyages
- Le thème
- Le scénario
- Les clichés
- Les erreurs