Critique Les Combattants : la relève du cinéma français est là, à travers une histoire d’amour qui sort du lot!
Les Combattants est une comédie-romance signée Thomas Cailley. Il nous embarque dans une histoire d’amour singulière à la fois prenante et touchante.
Les Combattants s’inscrit dans l’originalité de par son scénario. Arnaud vient de perdre son père et doit alors reprendre l’entreprise familiale avec son grand frère. Entre potes et travail, Arnaud s’installe dans une petite routine jusqu’à ce que Madeleine fasse irruption dans sa vie. Dotée d’une beauté androgyne et de dictons catastrophiques, Arnaud semble totalement submergé par cette fille aux allures saugrenues. Prêt à tout pour elle, il la suivra jusqu’à quitter son travail, sa famille et ses amis, le temps de deux semaines…
Les Combattants nous fait part d’une histoire d’amour qui se démarque enfin des romans à l’eau de rose et surtout des histoires d’ados prépubères. Effectivement, Thomas Cailley a su manier avec délicatesse et crédibilité la passion que vivent Madeleine et Arnaud. Aussi, il a eu l’art et la manière de valser avec les sentiments éprouvés par les protagonistes au cours du film. Tout ceci avec beaucoup de pudeur et de discrétion, mais en restant fort en émotions ! Les émotions, là aussi Thomas Cailley a su les doser dans Les Combattants. Pas de pathos avec des maladies en tout genre ou des chagrins d’amour. Non. Une belle histoire d’amour, une vraie, simpliste certes, mais crédible et dotée d’une petite touche philosophique bien appréciée. Ce n’est pas pour rien que Les Combattants fut aussi bien acclamé à Cannes l’année dernière. Un simple bémol me semble à relever sur le scénario. Pour ma part, il me paraît un poil trop plat malgré toute l’énergie qu’il dégage. Mais ceci n’empêche pas le film Les Combattants de s’affirmer tout de même comme une petite révélation pour le cinéma français !
Et les acteurs y sont pour quelque chose ! Adèle Haenel (L’homme qu’on aimait trop), plutôt brut de décoffrage et munie d’un corps d’athlète, rentre parfaitement dans le rôle de Madeleine, une « combattante » voulant à tout prix intégrer l’armée de terre. Elle a su, avec beaucoup de rigueur, jouer cette fille au fort caractère impassible dotée d’une répartie implacable. Quant à Kévin Azaïs, il joue Arnaud, un jeune plutôt sensible et rêveur dans l’âme. Tout le contraire de Madeleine. De plus, si cette dernière reste, quelque temps, imperturbable et indifférente face à ce beau jeune homme, l’attirance qu’éprouve Arnaud à son égard ne passe pas inaperçue depuis le début. Bref, tout les oppose et pourtant ! Tous deux se retrouvent en mode « combattants » prêts à braver le monde. Une sorte d’alchimie et de complicité se créent également à vitesse grand V entre les deux acteurs, s’accaparant ainsi tout l’écran. Ce qui est fort dommage pour les seconds rôles, qui se retrouvent alors mis de côté.
Vous l’auriez bien compris, une certaine maturité s’affirme chez Thomas Cailley dans Les Combattants, pourtant son premier long métrage. Une histoire d’amour crédible, des acteurs en herbe très prometteurs et un scénario qui s’impose avec beaucoup de simplicité et de fraicheur. Ajoutés à ceci, une mise en scène propre et cadrée. Thomas Cailley marque quasiment un sans-faute. Les Combattants, un film tout simplement épatant.
Ici et ici, deux autres critiques du film Les Combattants.
- Des acteurs prometteurs
- L'originalité du scénario
- La crédibilité de l'histoire
- Les seconds rôles mis de côté