Critique – Le crocodile du Botswanga

La dictature africaine dans toute sa splendeur dans le Crocodile du Botswanga

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Le jeune et talentueux footballeur français Leslie Konda, vient de signer un contrat professionnel dans un grand club espagnol. Son agent, Didier, présenté comme étant de faible envergure, l’a repéré durant son adolescence. Originaire du Botswanga, Leslie est invité par le dictateur Bobo Babimbi pour se faire décorer. Didier et son poulain vont vivre une semaine au sein d’une dictature ubuesque, pour le meilleur mais surtout pour le rire…

Deuxième collaboration entre Lionnel Steketee, Fabrice Eboué et Thomas N’Gijol, Le Crocodile du Botswanga est une comédie satirique sur les dictatures africaines. Moyennement bien accueilli par le public à sa sortie en février 2014, je n’ai pas osé aller le voir au cinéma. Pourtant, les acteurs du Crocodile du Botswanga avaient tenté de gros coups de pub pour attirer le public dans les salles obscures : ils avaient organisé avec le TFC, le Toulouse Football Club, une conférence de presse pour présenter un nouvel espoir français. Cette conférence n’était qu’une opération de promotion du film faisant croire l’arrivée du joueur Thomas NTop dans les effectifs du club.

Le Crocodile du Botswanga fut tourné dans trois pays différents : Cuba, l’Afrique du Sud et bien sûr, en France. Avec des décors assez simples et peu de lieux différents, on ressent constamment durant le film la mainmise du dictateur sur le Botswanga, bien qu’on se demande à de nombreuses reprises si ce n’est pas son « Conseiller Blanc » qui tire les ficelles . J’ai grandement apprécié la performance et le jeu Pince-sans-rire de Thomas N’Gijol dans son rôle du dictateur du Botswanga. D’ailleurs, cela se ressent vite, car les autres acteurs du Crocodile du Botswanga sont très rapidement effacés, à tel point que j’attendais avec une certaine impatience une nouvelle bêtise du dictateur. Seule Claudia Tagbo (Amour sur place ou à emporter), arrive à se démarquer en tant que première dame du Botswanga.

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Le capitaine Bobo Babimbi, Président du Botswanga

L’histoire du film Le Crocodile du Botswanga est très (trop ?) basique. Le dictateur veut un sportif renommé pour représenter son pays et chatouille financièrement son agent pour qu’il vienne jouer pour le Botswanga. Au final, Didier est pris de remords, et avouera tout à Leslie. Les blagues, les caricatures sont la force du film et heureusement, car si c’était l’histoire, Le Crocodile du Botswanga ne marquerait pas du tout les esprits. D’ailleurs, en parlant de caricatures, après avoir joué à Tropico 5, j’ai pu noter que les scénaristes du Crocodile du Botswanga se sont grandement inspirés des habitudes de nombreux dictateurs pour créer le personnage du Capitaine Bobo. J’ai également noté que le film tire à boulets rouges sur les magouilles à propos de l’exploitation des ressources africaines, avec le PDG de Totelf désirant s’approprier les forêts du Botswanga.

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Didier et les pleureuses du Président

Au final, ni bonne ni franchement mauvaise, le Crocodile du Botswanga est une petite comédie parfois potache, qu’on regarde entre amis pour rigoler un bon coup, mais sans plus.

Affiche Allocine

Bande annonce

Une critique du film

Une autre critique du film

Critique - Le crocodile du Botswanga
Je recommande fortement de regarder le Crocodile du Botswanga lors d’une soirée entre amis.
Acteurs
Scénario
Mise en scène
Images et sons
On aime
  • Le dictateur Bobo
  • La caricature de la dictature
  • L’humour
On aime moins
  • Un scénario ? Ou ça ?
  • Qu’un seul véritable rôle.
  • On ne rigole pas tout le temps.
2.4Note Finale
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