Critique – Albator, Corsaire de l’Espace
« Albator« , ce nom est suffisant pour vous mettre dans la tête le générique du dessin animé qui a bercé toute une génération . Corsaire de l’Espace, voila une bonne accroche pour retrouver notre héros. Voilà ! Nous attendions le retour dans une adaptation en animation. Nous montons dans l’Arcadia, prépare toi Coalition GAIA !
Albator (Harlock en VO) est de retour ! Cette nouvelle version nous est proposée par Shinji Aramaki. Créé à la base par Leiji Matsumoto en 1969, ce personnage est connu en France pour son dessin animé diffusé sur Antenne 2 dans les années 1980. Le générique de cette série a été composé par le japonais Shunsuke Kikuchi, aussi compositeur de Goldorak. Si cette série a bercé une génération, c’est pour son côté spatial et rebelle, propre au genre et à l’époque. Les reboots et autres reprises contemporaines sont souvent sources de déceptions. Pouvons-nous dire la même chose de ce nouvel opus d’Albator ?
Dans un futur lointain, la Terre est devenue une « planète interdite ». La planète est considérée comme morte et sans ressource. La Coalition GAIA est la structure dirigeante de l’espace. Le commandant du vaisseau spatial Arcadia, le capitaine Albator pirate de l’espace épris de liberté, a choisi d’affronter cette Coalition. Il dispose d’une machine pouvant reconstruire les liens du temps (non, pas une DeLorean !) et réparer les dégâts sur Terre. La Coalition infiltre le vaisseau pour déjouer le plan.
Le scénario est dans la continuité de la série. De par son réalisateur, et de son pays d’origine, l’histoire reste sur une base très japonisante. En effet, nous retrouvons les bases de toute histoire japonaise : la famille (souvent frère / frère ou soeur), une amourette très pudique, l’honneur et la droiture. On ajoute un élément symbolique perturbateur, on mélange et on obtient un scénario typique japonais (j’en profite pour vous conseiller la version VO). Non que ça déplaise, mais cela ne surprend plus. On comprend l’importance de la franchise et le public qui attend une remise à jour du personnage. Une histoire classique est une valeur sure pour satisfaire l’attente des fans, mais source de déception pour ceux qui voulaient voir autre chose. Pour ma part, et je pense que c’est le sentiment partagé par beaucoup : un bon scénario classique est toujours mieux que quelque chose de novateur et mal fait.
Niveau effets spéciaux, c’est superbe. La technique est vraiment à la hauteur. On retrouve l’immersion passée, tant au niveau du visuel que de l’ambiance sonore. Les combats sont épiques, magiques. Nous sommes dans les combats contre la Coalition GAIA ! Albator nous propose des actions dignes du théâtre. La cape qui vole, expressions et dialogues, tout y est.
Mais cette nouvelle adaptation ne reste pas sans défaut. Comme noté plus haut, le scénario ne vole pas très haut, et on s’était habitué à quelque chose de peut-être plus profond. On remarquera aussi la répétition des scènes de combats dont on connaît déjà l’issue, et qui peuvent donc lasser à la fin.
Cette nouvelle version d’Albator ravira les fans. D’abord pour son esthétisme et le plaisir de retrouver le héros. Mais surtout pour nous replonger dans l’univers de notre enfance. Les curieux, quant à eux, pourront découvrir une bonne animation. Le film reste certes classique au niveau du scénario et de la répétition des situations, mais il demeure une bonne découverte.
- Retrouver notre héros
- Les combats épiques
- Les répétitions des scènes
- Le scénario