Salutations amis mélomanes ! Le 20 Mai dernier, c’était un petit « tremblement de terre » dans le monde de la musique. Et pour cause : Daft Punk sortait son quatrième album studio, huit ans après Human After All : RAM (Random Access Memories). Véritable buzz mondial et succès commercial (plus d’1 million d’albums vendus dès la première semaine), ce nouvel opus du duo masqué est-il un succès artistique?
Bien évidemment, tout le monde connaît les Daft Punk… Ou alors au moins un titre parmi les nombreux chefs d’oeuvre du duo Parisien : One More Time, Harder Better Faster Stronger, Around The World, Aerodynamic etc… Il faut dire qu’ils ne sont plus tous jeunes (Daft Punk est formé depuis 1996) mais sont toujours omniprésents dans notre quotidien. Cela décrit bien leur statut de monstre sacré de la musique électro et de la fameuse « French Touch ».
Alors, qu’en est-il de leur dernière production? Et bien on retrouve immédiatement cette patte inimitable que l’on connait si bien d’eux, mais on relèvera un accent beaucoup plus funky qu’à l’accoutumée : Tout le monde pense immédiatement au tube Get Lucky, en collaboration avec Pharrel Williams au chant et aussi Nile Rodgers à la guitare. La présence de ce dernier explique en partie cet accent si funk puisqu’il a fait partie du groupe Chic à la fin des années 1970, et a effectué de nombreuses collaborations avec des artistes type Madonna, David Bowie ou encore INXS. Un artiste avec une grosse notoriété car il a aussi été producteur de différents groupes de disco/funk, dont Sister Sledge. C’est d’ailleurs à ce groupe que les Daft Punk empruntèrent le fameux sample sur le titre Aerodynamic. Cet accent disco/funk si cher aux Daft Punk inonde Random Access Memories.
Les samples, parlons-en car c’est une des particularités de cet album : Il n’y en a qu’un seul ! Ce n’était cependant pas une surprise car le groupe avait auparavant prévenu qu’il n’en ferait quasiment pas, ce qui a pu susciter quelques inquiétudes de la part des fans du groupe. Cela doit être une des explications pour lesquelles l’album peut paraître un peu plat parfois, moins électro que les autres. L’album possède des passages très calmes, par exemple par la ballade assez épurée Within ou encore The Game Of Love. Le titre Give Life Back To Music est à mon sens, un des titres les plus caractéristiques du groupe de cet album, avec cette voix et cet accent disco/funk très présent. J’ai pas mal apprécié Giorgio By Moroder, qui s’enrichit petit à petit et avec un riff intéressant. Pour les connaisseurs, je ferais remarquer la forte ressemblance du titre Instant Crush avec le titre Eye In The Sky du groupe Alan’s Parsons Project. Pour continuer sur les références de rock progressif, j’ai trouvé un petit côté Pink Floyd dans l’intro du morceau Touch.
Au final, on a un album qui met en évidence les nombreuses influences des Daft Punk, mais le manque de samples et les nombreux morceaux pas tellement électro éloignent un peu le duo de leur registre d’origine. L’opus reste tout à fait correct, mais on aurait pu attendre quelque chose de plus grandiose de leur part…
- Des morceaux sympatiques
- Des arrangements de qualité
- Il manque cependant quelque chose pour que l'album s'envole réellement.
- une direction électro ou une direction funk