Critique – Batman Arkham Origins
Après un Batman Arkham City connu et reconnu, un nouvel opus de l’univers de la chauve-souris masquée débarque. Evolution, révolution ou simple continuité ?
Batman : Arckham Origins est un titre attendu au tournant, comme le titre de « l’après Arckham City ». En effet, le succès de son prédécesseur avait marqué d’une pierre blanche l’histoire de toutes les adaptations vidéo-ludiques de la franchise Batman. C’est donc avec une petite appréhension que nous avons testé ce jeu. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les avis que nous avons eu sur ce jeu sont assez unanimes : Il s’agit là d’un bon jeu, mais ce que l’on tient là s’apparente davantage à une sorte de V2 d’Arckham City qu’à un nouvel épisode à part entière.
La trame proposée est la suivante : Une grande évasion à lieu à la prison d’Arckham, commanditée par un mystérieux personnage au masque noir. Celui-ci réunit les pires criminels connus et les paie dans le but d’en finir avec Batman. Classique, ce scénario n’en est pas moins efficace : Batman se retrouve avec une sorte de blacklist des cibles à abattre afin de remonter jusqu’au masque noir, et le mettre hors d’état de nuire. Le décor est planté : reste maintenant à jouer.
La prise en main est bonne, on tient là un jeu d’action 3D bien ficelé et au gameplay déjà rôdé : « On prend Arckham City, et on recommence », dira-t-on. Les mouvements sont fluides, la caméra est dynamique et répond bien. Les nombreux gadgets sont utiles et faciles d’usage. On pourra facilement reprocher la facilité des combats, durant lesquels le principal enjeu sera plus d’enchainer les combos que d’assurer la survie de Batman. C’est louable, mais cela nuit quelque peu à l’intérêt du jeu… Un bémol enfin, en tant que joueur PC convaincu, j’ai très peu goûté à l’impossibilité de jouer avec la souris 5 boutons. C’est mineur, mais très regrettable pour qui a ses petites habitudes !
Graphiquement, le jeu est beau et agréable, sans être une claque visuelle. Il ne s’avère pas extrêmement gourmand. L’ambiance est sombre et le jeu parait crédible dans cet univers. J’ai assez bien aimé l’immersion sonore en revanche : les musiques collent assez à l’univers Batman (sans pour autant intégrer le thème musical principal du héros, ce qui aurait été un plus !).
Au rayon des déceptions de cet épisode, il y en a extrêmement peu, si ce n’est l’absence de prise de risque après un précédent opus déjà très abouti. Au final ce jeu m’a inspiré le même sentiment que lorsque j’avais joué à un Assassin’s Creed Brotherhood : Même gameplay, peu d’améliorations fondamentales, un jeu qui reproduit son prédécesseur sans y ajouter grand-chose, ce qui s’avère dommage…
Camille, comme bien souvent, s’occupe de la partie technique de la réalisation du jeu. Si graphiquement on est très proche d’Arkham City, le jeu est toujours aussi agréable et fluide. Les décors sont dans la même verve et on notera une petite amélioration dans la conception des personnages. Le gameplay est le même que son prédécesseur, à savoir, excellent. On a toujours ce mix action/infiltration très prenant. La spatialisation sonore ne semble pas excellente en mode home-cinema. Ce qu’il faut retenir est globalement assez simple : la réalisation est du même acabit qu’Arkham City, donc très bonne mais on pourra reprocher un manque d’audace et d’évolution de cet opus. Les boss sont également un peu trop facile à finir, ce qui donne un petit goût de facilité dans toute l’aventure. Les graphismes et les niveaux d’architecture des maps sont également très proches de l’opus précédent.
Si la durée de vie de la quête principale est relativement courte, les quêtes annexes rallongent considérablement l’expérience du joueur. A noter que dans cet article, nous n’avons pas tester le mode multijoueur.
Note : 7/10
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