Avalanche Studio est enfin de retour sans sa série phare, Just Cause. Ici, place à une nouvelle franchise dans le monde du jeu-vidéo, et pas n’importe laquelle, puisque Avalanche Studio a travaillé avec George Miller pour réaliser Mad Max.
Nous incarnons Max, plus énervé que jamais. Il s’est encore fait dérober son Interceptor, et Max compte bien la récupérer même s’il faut, pour ça, tuer le chef sanguinaire du Wasteland, Scrotus, fils d’Immortan Joe. L’objectif est simple, il faut récupérer l’Interceptor par tous les moyens et éliminer notre ennemi juré Scrotus.
Le rôle de Chumbucket et de la Magnum Opus
Peu de temps après s’être fait voler l’Interceptor et tous nos biens, nous rencontrons un mystérieux personnage nommé Chumbucket, alias Chum. Chum est une sorte de Gollum, dans l’apparence, comme dans le caractère et la voix. Au lieu d’admirer le « Précieux », notre Gollum est ici obnubilé par la Saint, alias la Magnum Opus. Un monstre de carrosserie qui nous suivra toute l’aventure. La Magnum Opus sera notre moyen de transport ainsi que notre arme. Une arme qu’on pourra faire évoluer au fil de l’aventure, en rajoutant de nouvelles pièces au moteur ou des protections. Ici seules les capacités de notre véhicule sont upgradables, la personnalisation purement visuelle n’existe pas.
Revenons sur Chum. Chum est un doigt-noir, c’est à dire qu’il à les mains pleines de cambouis. Chum a donc plusieurs rôle. En plus de réparer notre Magnum Opus, il sera également posté à l’arrière de notre véhicule. Il sera équipé d’un grappin, de bâton de feu, et même d’un fusil à lunettes. Idéal pour détruire les ennemis motorisés.
Le monde de Max : le Wasteland
Grâce à Avalanche Studio nous pouvons parcourir librement l’univers de Mad Max. Le jeu a la particularité d’avoir une carte de grande taille très agréable à traverser. Étonnant puisque le monde de Mad Max est surtout constitué de désert. Les développeurs ont réussi à faire vivre ce monde dévasté en diversifiant énormément les lieux. Nous parcourons plusieurs déserts : désert de sable blanc, de sable fin, de déchets, de roches, de roches volcaniques, etc… Le tout est très varié. De ce côté-là c’est impressionnant.
Dans chaque partie de la carte se cachent différents lieux visitables comme des anciennes boutiques dévastées, des décharges occupées par des bandits, des camps ennemis, des grottes sombres, un aéroport recouvert de sable et des souterrains. Encore une fois c’est très varié, et le tout est agréable visuellement.
La distance de vue est gigantesque, il y a peu de clipping, et les effets spéciaux sont impressionnants, notamment quand notre véhicule projette du sable dans les airs, ou quand les véhicules ennemis partent en éclats et en feu. En fait toute la partie visuelle est bonne et inspirée.
Le monde de Max ne se limite pas à un environnement mais il est également caractérisé par ses nombreux personnages. Certains personnages comme Chum sont très inspirés et d’autres sont totalement anodins. Mais un personnage a surtout retenu mon attention : un homme accroc aux guirlandes de Noël. Un protagoniste charismatique, alors qu’il ne fait qu’une simple apparition.
Nous n’avons pas encore parlé de la bande-son. La bande-son, à l’image du côté visuel, est maîtrisée. Les moteurs rugissent, les explosions assourdissent, et la musique intervient toujours au bon moment. Seul hic, les tempêtes. Quant elles arrivent, le son hurle. Dommage.
Le gameplay à pied
Max peut sortir de son bolide à tout moment. Une fois à pied, il peut visiter de nombreux lieux, souvent occupés par des ennemis. Il faut donc les combattre. Pour ça, Mad Max est très inspiré des autres jeux Warner Bros’ comme L’Ombre du Mordor ou encore, la série Batman Arkham. Le système de combat est dynamique, fluide et réussi. Surtout quand, évoluant, nous pouvons ajouter de nouvelles capacité de combat à notre cher Max. Max peut aussi utiliser son canon scié pour éliminer un ou deux ennemis, et peut également ramasser des armes blanches. Malheureusement, une fois l’arme en main, le panel de coup est très limité.
Une fois tous les ennemis à terre, nous nous retrouvons dans un système d’exploration. On fouille donc les lieux à la recherche de ferraille pour améliorer Max et la Magnum Opus, de l’eau pour redonner de la vie à Max, et de l’essence. Malheureusement l’essence ne sert à rien. Il est quasi-impossible de se retrouver en panne. En une trentaine d’heure de jeu, j’ai dû faire deux fois le plein.
Dans les moments d’exploration nous pouvons également utiliser la lampe torche pour éclairer les endroits sombres, et nous pouvons aussi utiliser la touche saut. Malheureusement, le saut ne sert à rien et son animation est moche visuellement. Max fait seulement un bond de quinze centimètres. Impossible de passer par dessus certains obstacles pourtant très petits.
Le gameplay aux abords des véhicules
Max peut donc conduire une multitude de véhicules inspirés fortement du dernier film Mad Max : Fury Road. Des protections sous formes de piques, des bâtons de feu, des portes blindés, etc… Le design des véhicules est vraiment bien trouvé.
Chaque véhicule dispose plus ou moins de sa propre conduite, une conduite qui sera en général agréable. Lourde, simple et maniable. Une conduite arcade qui arrive à donner de véritables sensations. Heureusement vu qu’on sera la plupart du temps au volant d’un de ses bolides.
Le système de combat motorisé est contrôlable exactement de la même manière que les combats au sol. La touche carré pour PS4, ou X pour Xbox One sera la touche pour attaquer. C’est à dire, donner un coup de volant à droite ou à gauche pour percuter l’ennemi. La touche rond permettra d’utiliser des armes dévastatrices comme le harpon de feu, ou le fusil. Et la touche croix permettra à Max d’utiliser les options bonus de notre véhicule comme de la nitro, ou encore pour larguer des mines.
Vu comme ça, le gameplay a l’air exemplaire. Alors oui, mais seulement pour la Magnum Opus, peu améliorée, ou aux commandes de véhicules lents. Après nos bolides seront beaucoup trop rapides pour l’ennemi, du coup on sera obligé de freiner constamment pour que l’ennemi nous rattrape. Ce qui casse l’immersion et la fluidité de l’action.
Les courses-poursuites comme les combats au sol peuvent être interrompus à tout moment par des tempêtes de sable ou par des orages très violents. La première fois, ça peut être très impressionnant. Mais une fois la surprise passée, les passages de tempêtes se révèlent plutôt embêtants. Dommage.
Les missions et objectifs
Mad Max à un gameplay parfaitement maîtrisé, que ce soit au sol comme en conduite, mais malheureusement, c’est dans le reste que ça fait tâche.
Les missions sont quasi toutes construites de la même manière, qu’elles soient principales ou secondaires. Elles se limiteront à rentrer dans un camp ennemi et de le vider à l’aide de nos poings. Seules quelques missions principales seront plus originales que d’autres et nous pousseront à continuer. Comme toutes les missions où nous combattons la faction des vautours. En sachant que le jeu peut durer plus d’une quarantaine d’heures pour le finir à 100%, c’est dommage de retomber constamment face aux même mécanique de jeu.
- L'univers parfaitement retranscrit
- Les effets spéciaux
- Les combats au sol dynamiques
- Un jeu plutôt facile
- Faire toujours la même choses
- Il manque un petit quelque chose pour les combats motorisés