Pendant que les équipes de Cleveland et de Golden State se disputaient le titre, Sony offrait pour le mois de juin, le jeu de simulation de basket-ball NBA 2K16. Idéal pour se plonger sous le soleil de Sunset Beach et envoyer quelques balles au panier.
Tout le monde le sait maintenant, depuis 2k11, on n’a quasiment plus rien à reprocher au gameplay de la série. Un jeu qui se veut toujours plus réaliste et qui devient de plus en plus facile d’accès grâce à un système de contrôle de dribble plus fluide ou grâce à une défense ajustée. La série s’est également améliorée au fil des années en ce qui concerne son mode multijoueur avec, notamment, l’arrivée du mode My Park et du mode Pro Am.
Du coup, on ne comprend pas pourquoi, depuis tant d’années, le jeu ne s’améliore pas dans les autres domaines. On veux dire par là, dans tout ce qui concerne le post-game : Menu, techniques, modélisation, chargement, etc…
La nouveauté, Spike Lee
Commençons par parler de la véritable nouveauté de cet épisode : le mode carrière dirigé par Spike Lee himself. Franchement ça donne envie… ou pas ! On commence par créer notre personnage et, qu’on soit blanc, noir ou jaune, on se retrouve toujours avec une famille d’afro-américains avec comme sœur jumelle notre exact opposé. Je pensais que le sujet du jeu serait sur l’adoption, mais même pas… Au final, Spike Lee nous livre une histoire de famille où le riche blanc est le méchant et où le banlieusard noir reste un banlieusard noir. On a l’impression d’être devant un épisode de Plus Belle la Vie. En plus la réalisation et la mise en scène ne sont pas terribles, le tout dans des graphismes vraiment peu somptueux. Les développeurs ont vraiment utilisé de la Motion Capture pour ça ?
Ce qui est drôle, c’est que quant on termine l’histoire de Spike Lee, on se rend compte que le jeu commence réellement. A ce demander si cette introduction géante n’était pas inutile ?
Le mode en ligne
Un peu de positif pour le mode My Park, puisqu’il a bien été amélioré depuis l’année dernière. Surtout en ce qui concerne l’équilibre. Un personnage grand de 2m13 ne peut plus sprinter comme un »petit ». Les matches deviennent alors plus intéressants. Par contre l’ambiance street a complètement disparu. On n’a plus l’impression d’être sous le soleil chaud de Los Angeles. Maintenant place à un parc aquatique géant qui n’a rien à faire là. On aurait aimé des palmiers, des jeux d’ombres, des panneaux différents, des filets en chaînes, un cycle jour/nuit, des bancs, etc… Un endroit vivant quoi mais pas de vulgaires poissons dans un aquarium géant. Quand on joue au My Park, on a envie d’être transporté à Los Angeles. Malheureusement, on a vraiment l’impression de rester sur notre canapé à jouer à la console.
Nous en profitons pour vous parler un peu de NBA Street Homecourt. Un jeu qui donne une leçon en ce qui concerne l’ambiance avec des environnements plus vivants, plus soignés mais aussi grâce à une BO de qualité et choisie avec soin. Contrairement à ce 2K aucun morceau n’était sélectionné au hasard. Ici on prend les dernières nouveautés, les musiques des anciens épisodes et les artistes du moment et puis basta. Merci, mais j’ai la même playlist sur mon ordinateur. Pourquoi parlons-nous de la musique ? Les morceaux choisis ont un impact énorme sur l’ambiance et dans NBA Street, la musique renforce ce côté rue et ce côté soleil cuisant et tout ça sans proposer de musique rap.
D’ailleurs graphiquement, le mode My Park est très pauvre. Les textures sont baveuses, les ombres de nos joueurs sont dignes d’une PS1 et la modélisation de l’environnement est en Low Polygon. On va me dire, la comparaison n’a pas à être faite, mais, voilà, je le fais quand-même. GTA V qui est un monde ouvert est beaucoup plus beau, alors franchement, un terrain, messieurs de 2K Games, faîtes un effort.
Un petit mot pour ce qui est du mode Pro Am. Alors, c’est cool, on peut jouer à 5 et le temps d’attente entre les matchs est beaucoup plus réduit par rapport au mode My Park, mais franchement pourquoi avoir fait le choix de laisser des options tels que les temps morts ?
Les temps morts en ligne ne servent à rien, à part pour les joueurs mal intentionnés.
Les menus au ras du parquet !
Dernier point sur les menus. Ils sont très peu efficaces, surtout en ce qui concerne les options. Pour enregistrer des options, il faut être dans le mode dédié, et encore, ça marche quand ça veut. Vous voulez réduire le son des commentaires en match ? Vous devez le faire pendant le mode concerné, mais il faut aussi le faire à chaque fois, parce que ça ne veut pas s’enregistrer. Vous voulez retirer la musique en mode My Park pour parler en toute tranquillité ? Il faut retourner au menu principal parce que les options ne sont pas disponible dans ce mode, etc…, etc…
Je ne parle pas non plus de l’écran qui tremble pendant les lancers francs. En ligne je veux bien, c’est rigolo, mais en mode carrière, quelle est l’utilité ? Dans les options, on nous propose de supprimer cet effet. Malheureusement, ça ne marche pas.
Pour continuer à parler de l’inefficacité des menus, on peut compter sur les nombreux interviews en pleins matchs, les conseils de l’entraîneur aussi longs qu’inutiles en milieu de partie ou alors, l’émission en fin. Tout ça aurait pu être sympa mais, malheureusement, tout le monde n’est pas bilingue, alors des sous-titres ne seraient pas de refus.
Il y a aussi le menu du mode carrière qui est un peu un lobby. Encore une fois, ce lobby est très mal fait. Si vous invitez des personnes à l’intérieur, il est impossible d’interagir avec eux. C’est chacun son ballon. Et pour rentrer dans les menus, il faut presser le bouton rond. Un choix complètement bête, puisqu’il y a deux boutons qui seraient bien plus efficaces pour afficher ce menu : la touche option par exemple, ou le pad de la manette. Ça fait mal de dire ça mais pour les menus, et pour le lobby, il faut prendre exemple sur NBA Live datant de 2008. Ça c’est un bon lobby.
Alors, oui ce NBA 2K16 a encore un gameplay réaliste et de qualité, l’ambiance sur le terrain intérieur est là : par exemple mettre un panier en fin de match et entendre la foule se lever et hurler est vraiment jouissif. Mais tout le reste ne marche pas. Ça entache complètement l’immersion et pourtant ce jeu peut se montrer fabuleux. C’est d’autant plus navrant puisque niveau gameplay, NBA 2k est maîtrisé depuis plusieurs opus maintenant.
- Gameplay toujours aussi riche
- Un mode My Park mieux équilibré
- Des heures de jeu en perspective
- Menu à la ramasse
- Où sont les nouveautés ?
- L'aventure proposée par Spike Lee