Critique du quatrième tome de la pentalogie des Bannis et des Proscrits de James Clemens : Le Portail de la Sor’cière.
A l’issue de La Guerre de la Sor’cière, Val’loa a été reprise par Elena et ses compagnons à la suite d’une grande bataille contre les monstres du Gulgotha. Le Journal Sanglant a été récupéré par Er’ril et Elena l’a ouvert lors de la pleine lune suivant la victoire lui découvrant ainsi une nouvelle quête : retrouver Chi, en supplément de la menace du Gul’gotha et du Weir. La fin de ce tome voit également partir Mycelle, Mogweed, Fardale et Kral, rejoints ensuite par Nee’lahn, vers Château Mryl envahi par la corruption.
Début de l’histoire
Le Portail de la Sor’cière commence 30 jours après ces derniers événements, avec un conseil de Guerre contre le Gul’gotha réunissant tous les chefs des factions ayant participé à la reconquête de Val’loa et présidé par Elena. Cependant, les discussions traînent en longueur pour Elena qui décide d’élaborer un plan après consultation du Journal Sanglant. Mais elle apprend entretemps que ses compagnons qui se dirigent vers Château Mryl doivent faire face à une statue d’ébène, un portail du Weir. De son côté, Tol’chuk voit apparaître son père après illumination de la sanguine qui lui indique un autre chemin à suivre.
Après un appel de Nee’lahn à travers son luth, Méric part rejoindre le groupe de compagnons qui fait route vers Château Mryl et lui indique qu’il faut détruire tous les portails du Weir.
Ainsi, chacun des compagnons part de son côté pour combattre la corruption ou rechercher les portails du Weir.
Style de l’auteur
On retrouve ici, comme pour les tomes précédents, la mise en garde des autorités universitaires qui, cette fois, se montrent plus insistantes et laisse présager des sanctions plus conséquentes. Mais l’écrivain, dont quelques détails physiques sont abordés continue de raconter son histoire.
Le Portail de la Sor’cière est un roman plus mâture que les précédents, évoluant avec les personnalités, la maturité et les responsabilités des personnages. Dans la mesure où dès le départ les compagnons d’Elena voyagent en petit groupe, James Clemens nous raconte plusieurs histoires en même temps, changeant de point de vue de personnage à sa guise et tient ainsi le lecteur en haleine. De plus, composé de beaucoup d’actions et de scènes de guerre, ce tome, dont les événements s’enchaînent, allie suspense et retournements de situation pour chaque groupe de personnages.
Ainsi, James Clemens manie avec beaucoup d’habileté les descriptions et les dialogues permettant de révéler aux lecteurs les informations au fur et à mesure de sa lecture, ce qui en fait un tome riche en informations et événements. Ceci permet alors à Elena et ses compagnons d’avancer sur le chemin du Weir et d’en résoudre les énigmes.
Univers et personnages
Bien que l’univers créé par James Clemens ait été déjà bien développé au travers des tomes précédents, l’auteur nous surprend avec de nouvelles formes de magie incarnées soit par des personnages centraux de l’histoire, soit par des personnages secondaires mais dont l’importance est tout aussi primordiale pour l’histoire. D’autres créatures jouent également des rôles secondaires mais clés dans le déroulement des événements. Certains bâtiments, comme le château Mryl, font aussi partie intégrante de l’histoire et leurs propriétés sont essentielles puisqu’elles permettent aux compagnons d’Elena de se sortir de certains mauvais pas.
En outre, les légendes et les prophéties sont présentes dans Le Portail de la Sor’cière, permettant de guider nos héros mais aussi de les mener vers ce qui semble être leurs propres fins. Une certaine manipulation résulte donc de ces textes, accompagnée par celle d’autres personnages et un double-jeu de certains protagonistes donne de l’ambiguïté à leur personnalité.
Ce quatrième tome, qui enrichit encore l’univers de Clemens, permet ainsi la révélation de nombreuses origines des personnages et de certaines connexions entre eux développant également leur personnalité.
De plus, Le Portail de la Sor’cière voit les personnalités de Joach et d’Elena mûrir et s’affirmer, chacun prenant ses responsabilités, de graves décisions qu’ils savent pleinement assumer. Ils deviennent de plus en plus adultes et matures au fur et à mesure des livres.
D’autres avis du quatrième tome ici et ici.
- De nouveaux développements de l’univers de Clemens
- Les changements de point de vue et le suivi de 3 « histoires » en même temps
- Les révélations tout au long du tome
- Greshym, détestable, mais c’est normal c’est un méchant
- Les chapitres parfois un peu long
- Parfois très sanglant (scène de guerre)
- Titre : Les Bannis et les Proscrits - Le Portail de la Sor'cière
- Année de sortie : 2011
- Maison d'édition : Milady
- Synopsis : Elena et son armée de hors-la-loi ont vaincu les suppôts du mal qui occupaient l’île de Val’loa et déverrouillé les secrets mystiques du Journal Sanglant. Mais durant la bataille, l’infâme Seigneur Noir a mis en place les portails du Weir auxquels il puise l’essentiel de son pouvoir. Pour les trouver et les détruire, les alliés d’Elena embarquent pour de dangereuses destinations à bord de vaisseaux aériens… Aucun des rebelles ne rentrera indemne et certains ne reviendront pas. Elena elle-même, dans l’antre de son ennemi juré, parviendra-t-elle à découvrir l’identité du Seigneur Noir ?
- Auteur : James Clemens
- Nombre de pages : 800