Critique – Arcanes du Chaos – Maxime Chattam
Célibataire parisienne sans histoires, Yael est loin de se douter qu’il existe des secrets qui mettent en danger ceux qui les découvrent. Le jour où des ombres apparaissent dans ses miroirs pour lui parler codes secrets et sectes millénaires, elle se croit folle ou possédée. Projetée dans un jeu de piste infernal, pourchassée par des tueurs, Yael se retrouve au cœur d’une lutte ancestrale. Et si l’histoire n’était que manipulation ?
Cette quatrième de couverture semble assez pompeuse, du coup j’ai failli reposer le livre a Emmaüs, mais bon à 50 centimes je n’allais pas faire la fine bouche. Mais trêve de blabla je ne suis pas ici pour vous parler de ma vie au mois d’avril par un samedi après midi ensoleillé alors que j’étais compagnie de ma maitr femme.
Bref, malgré son accroche (qui n’en était pas une) j’ai souhaité entamer cette lecture car Maxime Chattam, ca me parlait un peu. Et finalement j’ai plutôt bien accroché, du coup me voici en train d’en faire la critique, comme d’habitude, je fais une petite bio de l’auteur et j’enchaine avec la critique du livre, comme disent les commerciaux de chez Fuca : « accroche toi a ton slip car ça va ch… ».
L’auteur
Né en 1976 à Herblay, Maxime Chattam a fait de fréquents séjours au États-Unis, à 23 ans il suit des cours de criminologie à l’université de Saint-Denis et signe son premier thriller en 2003 le 5e règne. Une fois le prix Gérardmer en poche il se consacre entièrement à l’écriture avec plusieurs cycles dont le cycle de la vérité (dont les Arcanes du Chaos est le premier tome). Sa dernière série est Autre-monde.
Le livre
Fait en papier avec une couverture glacée, ce pocket est bien épais contrairement à ce que son nom indique… Bon ok c’était nul.
Nous suivons donc les aventures de Yael, une jeune femme lambda avec ses problèmes « normaux » (n’arrive pas à garder un mec, se sent grosse, a le plus grand appartement au centre de Paris et le paie on ne sait comment, bref une parisienne classique de roman), cette partie de présentation est un passage obligatoire mais Maxime Chattam réussit à ne pas le rendre ennuyeux par une approche classique mais dynamique. Nous suivons son quotidien sans exagération ni rajout.
Le roman commence avec quelques détails soulignés par l’auteur, une ombre qui reste un peu trop longtemps en place, une lumière qui vacille alors que tout fonctionne, le fantastique s’installe avec un sentiment de malaise et de peur. L’histoire devient très prenante et l’on dévore la prose de l’auteur qui est très digeste et, à l’instar de la littérature anglo-saxonne (dont je suis friand), ne s’encombre pas d’un vocabulaire complexe et soutenu, du coup le livre se lit aussi vite que l’on avance dans l’histoire.
Pour écrire les arcanes du chaos, Maxime Chattam s’est inspiré des évènements du 11 septembre, on commence par une histoire fantastique qui trouve des points rationnels au fur et à mesure de l’histoire, nous rencontrons beaucoup d’exemples tirés de la réalité, il y a de ce fait, quelques longueurs dans l’intrigue. Le roman se découpe en trois parties qui nous plonge de plus en plus dans la théorie du complot et est entrecoupé par des extraits d’un blog qui nous sort de l’enquête pour nous donner des éléments tirés de faits réels et nous laisser, en tant que lecteur/acteur, des pistes de réflexion. A fin du roman, le lecteur comprendra que ce blog n’est pas ici pour que l’écrivain nous fasse part de ses points de vue sur le monde mais qu’il est un élément à part entière dans l’histoire.
L’arc boutant des Arcanes du Chaos est de nous livrer l’histoire de quelqu’un qui n’est autre que nous, une personne « lambda » vivant sa vie avec ses problèmes simples et concrets et la basculer dans la paranoïa avec des « faits » vérifiables, plus ou moins facilement, le lecteur devient acteur dans cette histoire et cela rend le livre encore plus intéressant.
- une enquête intéressante et dynamique
- l'interractivité entre lecteur et roman
- le coté Dan Brown, on aime ou on aime pas
- quelques incohérences dans l'histoire