Critique – Club-X

You can find me in the Club-X.

X-Men : Club-X, ici critiqué, signe le retour au premier plan du groupe de scientifiques créé par Le Fauve et Ange, dont le but était de sauvegarder l’espèce mutante, en voie de disparition dans l’arc Messiah Complex. La petite équipe, inventée en 2009 par Matt Fraction et Terry Dodson, est aujourd’hui composée de quatre membres permanent. Danger, un être cybernétique né d’un phénomène d’émergence d’une intelligence artificielle, et pas des moindre : celle de la salle des dangers, camp d’entraînement des X-Men. Jeffries Madison, alias Box, un mutant spécialisé dans la transmutation, un ingénieur et mécano indispensable. Kavita Rao, une généticienne Indienne notamment connue, avant son arrivée dans le Club-X, pour avoir réussi à trouver un remède aux mutations génétiques. Enfin, James Nicola Bradley, plus connu sous son surnom de Docteur Némésis, le leader du Club-X, devenu quasi immortel depuis la Seconde Guerre Mondiale et assez doué pour s’être auto-modifié, notamment ses yeux pour profiter d’une vision grandement améliorée. Tout ce petit monde, formant le Club-X, se retrouve sur le devant de la scène pour une courte série, sortie chez nous en un album et daté d’avril 2013.

image couverture club-xClub-X, ça raconte quoi ?

Club-X prend place dans l’univers 616, soit la dimension principale de l’Univers Marvel. L’équipe scientifique, qui a mis au point un système d’ascenseur reliant la Terre à une base spatiale, assiste à l’inauguration de leur concept. Mais les festivités de ce début de Club-X sont rapidement gâchées quand les Atlantes, peuple des mers, vient se plaindre avec raison des troubles que crée ce système dans l’écosystème marin. Une manifestation plutôt contrôlée, en tout cas jusqu’à la démonstration des soucis effectivement créés, avec une soudaine attaque de tout un véritable zoo océanique, visiblement attaqué par un étrange mal le rendant terriblement agressif… et doté de pouvoirs surprenants, qui prennent de cours aussi bien les X-Men que le Club-X. Pire, les Atlantes sont, eux aussi, attaqués par un mystérieux mal qui a tendance à les rendre dangereusement agressif. Alors que la situation se calme un peu, le Club-X est chargé d’une enquête délirante.

Club-X, une écriture parfaite pour bien débuter dans l’Univers Marvel.

L’histoire de Club-X ne paie pas de mine, loin de certains albums gangrénés par les messages politiques vaseux qui plaisent énormément à une partie du public Marvel. Club-X débute tranquillement, est parfait pour les nouveaux-venus dans l’Univers Marvel qui pourront s’accrocher aux personnages aussi bien qu’à la situation qui, rapidement, tourne à l’action. Le Club-X se trouve un ton qui lui est propre, fait d’un mélange de science-fiction et d’une grosse dose d’humour bien sentie, notamment grâce au Docteur Némésis, un personnage parmi les plus drôles qu’on ait vu chez Marvel. Et si la réussite de Club-X est totale au niveau humour, c’est avant tout parce que Simon Spurrier, à la plume, a réussi à bien cadrer les caractères de chacun, pour mieux jouer avec les ressorts scénaristiques qu’ils apportent. Pour rester sur le Docteur Némésis, car son cas est sans doute le plus frappant dans Club-X, sa nature à l’orgueil à outrance est parfaitement utilisé quand l’auteur lui assigne, au terme d’une séquence d’action… un poulpe mutant sur la tête, qui a le pouvoir de transcrire, à haute voix, les pensées les plus profondes du personnage. Club-X devient, dès lors, tordant tant le concept est utilisé à bon escient, et montre le personnage dans son intimité parfois bien surprenante. Dans Club-X, tous les personnages sont aussi bien utilisés. On a plaisir à les découvrir parfois dans des situations mettant à l’épreuve leur être profond.

Club-X, action et dessin.

Club-X se suit parfaitement bien, et l’action ne prend jamais trop le pas sur l’histoire, évite certaines cases clichées qui, malheureusement, se multiplient en ce moment chez Marvel. On ne voit pas trop venir le super-vilain de Club-X, et on n’est pas déçu tant on reste dans cet assemblage d’extravagance et de science-fiction, dans une séquence jouissive à base de dimensions parallèles et de danger nazi. Le scénario de Club-X, s’il ne brille pas par sa prise de risque, sait au moins se ranger derrière le rythme effréné de l’album, et c’est très plaisant. On regrettera peut-être le dessin Club-X, de Paul Davidson, un peu inégal, surtout hors des séquences d’action. Ça reste très agréable à lire, que ce soit clair, mais Club-X atteint de tels pics de qualités sur certaines cases, d’une précision sur les détails qui force le respect, que chaque baisse de régime se ressent.

image couverture américaine club-xClub-X, aussi bon que mal vendu.

Malheureusement, cette petite série Club-X fut un échec dans les ventes, il est donc fort à parier qu’on ne reverra pas de sitôt la super équipe scientifique aux commandes d’un album. Dommage, car cette série Club-X, facile d’accès, laissait présager d’une licence parfaite pour les lecteurs qui ont envie de franchir le pas (comme Moon Knight), de rejoindre le monde des comics, qui peut parfois paraître impénétrable pour les gens n’ayant pas spécialement envie de s’envoyer une tonne de BD pour rattraper une série en cours. Reste qu’on croisera obligatoirement le Club-X dans les aventures des X-Men, et rien que cette idée nous remplit de joie, surtout après une telle aventure.

Club-X, les bonus.

Pour en savoir plus sur le Club-X, ça se passe sur l’énorme site Marvel-World.
Pour mieux aborder le concept des Univers Marvel, le 616 étant celui dans lequel Club-X s’inscrit, c’est par là.

Critique - Club-X
La série dédiée au Club-X n'a certes pas rencontré le succès commercial, mais reste une BD très conseillée pour bien aborder l'univers Marvel via une œuvre récente.
Scénario
Personnages
Dessin
Univers
On aime
  • Que c'est drôle.
  • Le super-vilain, réussi.
  • Personnages parfaitement utilisés.
On aime moins
  • Pas toujours très beau.
  • Le scénario n'ose pas beaucoup.
3.8Note Finale
Note des lecteurs: (1 Vote)