Critique du tome 3 de la saga Divergente : Allégeance
Divergence chez les Divergents, ou est-ce mon esprit divergent qui diverge ? Mais au final, qu’est-ce que la Divergence et être Divergent ? Voilà comment on peut-on résumer ce troisième tome. Veronica Roth, qui dans son premier tome a bâti les édifices de sa trilogie, a commencé à les exploiter dans le second, nous pond un ovni pour le troisième. Un ovni, chacun aura son opinion, mais il faut avouer que sur ce point, les avis ne divergent pas. Mais pourquoi ? C’est l’heure de la critique de l’ultime volet de la saga Divergente : Allégeance.
Outre ces palabres peu essentielles, il faut se placer dans le contexte. Le tome 2 s’achève avec des révélations, du teasing comme dirait quelqu’un que j’apprécie beaucoup, et une envie de connaître la fin de cette série. Alors on se lance, tambour battant, dans l’épilogue de cette série. Et puis … et puis … le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il y a quelques surprises dans Allégeance.
Que se cache-t-il derrière cette foutue clôture ?
La vérité, tout simplement. Le pourquoi, le comment, tout s’explique grâce à ce qui se passe derrière cette barrière. Derrière la barrière de la ville, Tris, Quatre, accompagnés de quelques proches, vont affronter un nombre incalculable d’ennemis, de magouilles, de tromperies et de manipulations. Ils vont également apprendre qui ils sont et comment le monde fonctionne. Ils vont notamment apprendre pourquoi leur ville est devenue ainsi et vont devoir tout faire pour la sauver.
Les personnages dans Allégeance
Depuis le début, Divergente possède un gros point fort par rapport à toutes les séries de livres du genre dystopie Science-Fiction, il y a des morts. Beaucoup de morts, même chez les personnages importants. Le premier tome s’achève par la mort des parents de Tris. Le second tome voit certains de ses amis être grièvement blessés ou devenir paralysés. Ce dernier tome sonnera la salvation pour certains personnages, la descente aux enfers pour d’autres, et la mort pour les derniers.
Allégeance, c’est aussi une histoire de style
Qu’est ce qui peut se cacher derrière un sous-titre comme celui-là ? Quelque chose de relativement simple mais qui produit un excellent effet. Veronica Roth a eu la bonne idée de, tour à tour, nous mettre dans la peau de Tris et dans la peau de Tobias, le tout raconté à la première personne. On a donc une double vision sur les évènements, c’est vraiment bien trouvé et audacieux. Grâce à ce stratagème d’écriture, on ressent bien mieux les sentiments et les émotions de chacun des protagonistes. Une véritable bonne idée.
L’Univers de Divergente méritait un peu mieux …
Si le titre est dur c’est à cause du potentiel. Il y avait tellement de belles choses à faire avec cet univers. Veronica Roth a mis en place à la fin du tome 2 une intrigue qu’elle pouvait étirer sans problème sur deux ou trois tomes mais a décidé de n’en écrire qu’un seul, court et intense mais qui manque un peu de profondeur. Car l’idée qui se cache derrière Divergente et la barrière est vraiment bonne, intéressante mais que partiellement exploitée. Elle aurait pu rallonger un peu la sauce en nous racontant ce qui se passe dans la ville, lui donner un peu plus de parfum avec plus d’explications, l’aromatiser de quelques histoires annexes ou encore pimenter un peu plus en allant jusqu’au bout et la destruction des personnages principaux. Mais non, Veronica Roth ne l’a pas fait. Non Veronica Roth a laissé à Divergente, malgré la mort de certains personnages, un goût d’inachevé.
Ce troisième et dernier tome de la saga Divergente est resplendissant dans son idée.
On regrettera également le manque de description de l’univers dans sa globalité et les quelques lacunes dans le scénario, notamment sur les histoires annexes.
Conclusion sur l’œuvre Divergente
Si Roth évolue un peu dans son style d’écriture, il y a fort à parier qu’elle peut vendre beaucoup d’autres livres. Divergente, c’est un premier tome à la Hunger Games, un second plus singulier et un troisième sanglant. L’œuvre est bien ficelée, aucun doute dessus. On regrettera seulement quelques longueurs dans le style, le manque d’identité du premier opus, et un dernier qui aurait pu être un peu mieux mené et s’étendre un peu plus. L’œuvre, dans son ensemble, est déjà de bonne facture, notamment par rapport à l’âge de l’auteur.
Le mot de la fin concerne l’univers de Divergente. Il ne s’arrête pas à cette seule trilogie, il existe également une série de livres, focalisée sur le personnage Quatre, qui sont des prequels à l’univers Divergente (http://en.wikipedia.org/wiki/Four:_A_Divergent_Collection)
A lire également : http://leslecturesdebouch.fr/2014/05/allegiant-veronica-roth-divergent-3/
- L'univers
- La fin
- L'oeuvre dans sa globalité
- Un goût d'inachevé
- Le manque d'histoires annexes