Après Rébellion, Lumen édite le second tome de la trilogie Le Secret de l’Inventeur, L’Enigme du Magicien. Après un premier volume un peu décevant, voici une critique de ce roman d’Andrea Cremer.
Rébellion, dont la critique sur avisdupublic.net est sortie dernièrement, avait un peu déçu par son intrigue qui annonçait beaucoup mais ne dévoilait finalement que bien peu. Que réserve donc ce second tome ?
Attention, spoil du premier tome possible dans cet avis !
Une transition réussie
Ashley, frère de Charlotte et ancien leader des enfants des Catacombes, a passé le flambeau à sa sœur à la suite de son départ en mission pour la rébellion. Charlotte et ses amis, de retour de la ville flottante de New-York, aperçoivent les flammes de la destruction flotter au-dessus des Catacombes, leur refuge. De fait la demoiselle se retrouve à guider une troupe d’enfants en sécurité sans pour autant savoir où cette dernière se situe.
L’Enigme du Magicien s’avère bien plus mature que Rébellion. Les épreuves traversées endurcissent les adolescents, en particulier Charlotte, mais aussi Meg ou Birch par exemple. La jeune femme n’est plus une enfant dès lors que son fr��re est parti, elle doit prendre des décisions, agir. Elle est la chef du groupe, bien qu’elle devienne parfois téméraire à la limite de l’inconscience.
Un roman séduisant mais sans géographie
Second tome dans la lignée de Rébellion, je trouve ce roman plus abouti que le premier. Un peu plus sombre que son prédécesseur, son intrigue se recentre sur l’énigme constituée par Grave, qui donne tout de même son titre à la trilogie Le Secret de l’Inventeur. Et, sans pour autant abandonner les idylles amorcées entre l’héroïne et les frères que sont Jack et Coe, elle les passe au second plan. De plus, j’ai trouvé ce livre beaucoup plus prenant, en termes de fluidité et d’action. Les rebondissements sont également moins prévisibles, la surprise de certains d’entre eux permet de maintenir un certain suspense. L’Enigme du Magicien arrive à toujours nous garder sur le qui-vive, avec des descriptions toujours aussi détaillées d’Andrea Cremer.
En revanche, il est à noter que certains lieux, bien indiqués durant la lecture, manquent cruellement sur la carte des « Etats-Unis ». Il est assez facile, avec plus ou moins de facilité suivant le lecteur, de placer New-York ou La Nouvelle-Orléans, mais quid de Moirai ? Quelques sites d’intérêt n’auraient pas été de trop, d’autant plus dans ce volume où les déplacements se font beaucoup plus importants.
L’Enigme du Magicien, un oracle prometteur pour la suite de la trilogie
Ce roman est une belle évolution du Secret de l’Inventeur où la robotique de l’Empire côtoie les traditions des dieux grecs et les croyances ancestrales des bayous. Dans la critique de Rébellion, il était dit que la trilogie d’Andrea Cremer était un bon conseil pour débuter ou continuer dans le steampunk, je ne peux que réitérer devant cette très bonne suite, prenante. Et je ne peux que m’incliner devant le talent dont Andrea Cremer a su faire preuve, même dans une période difficile :
L’année passée à écrire ce roman a été parmi les plus difficiles que j’ai connues […]Remerciements
Vivement le dernier volume !
- Le recentrage de l'intrigue sur Grave
- Les descriptions toujours aussi détaillées
- Le manque de points de repère sur les cartes
- La maturité frôle l'inconscience