Meilleurs voeux des Gillespie sort chez Milady : faites connaissance avec cette famille australienne presque comme les autres !
On va voyager loin, mais alors très loin avec Meilleurs Voeux des Gillespie, de Monica McInerney puisque cet épais roman de 567 pages nous emmène dans l’outback australien. Une région reculée et plutôt hostile, tout l’inverse de l’accueillante famille Gillespie, composée du Père, Nick, de la mère, Angela et de leur quatre enfants. C’est bientôt Noël et c’est l’occasion pour le clan Gillespie de se retrouver dans la propriété familiale pour les fêtes de fin d’année. Et comme chaque année, Angela envoie ses traditionnelles cartes de vœux vituelles à la famille et aux amis installés aux quatres coins du pays (et du monde). Mais, voilà, une mauvaise manipulation informatique plus tard et c’est la catastrophe.
Vous avez un message
La fin d’année est souvent synonyme de bilan et de remise en question. Et c’est ce que fait Angela Gillespie, qui se demande si finalement, toute sa vie n’est pas qu’une mascarade. Alors qu’elle écrit des emails de vœux, elle décide de se lancer dans l’écriture d’un texte qui raconte la vérité, toute la vérité, aussi brutale et embarrassante soit-elle. C’est pour elle un exutoire, un journal intime qui renferme les petits et les grands secrets.
Elle y parle de la coiffure de l’une de ses filles, de la sensiblerie d’une autre, de l’ami imaginaire de son fils et de son couple, que la routine est venue ternir au fil des ans. Rappelée par ses obligations familiales, elle laisse tout en plan. Son mari Nick, qui s’installe devant l’ordinateur familial, ne pase préocuppe pas des confessions de son épouse mais pense qu’il s’agit là de ses traditionnels voeux. Pour ne pas rompre avec cette habitude il envoie le texte intitulé Meilleurs voeux des Gillespie à tous leurs contacts, pensant bien faire. Nick est loin de se douter qu’il vient de déclencher un ouragan. Avec les enfants qui doivent bientôt débarquer, et la fête du mouton qui approche, ces fêtes de fin d’années promettent d’être rock’n’roll.
Famille de fous !
Le pitch m’avait séduite : l’Australie, les grands espaces et une situation de départ cocasse. Comme dans toute fresque mettant en scène une famille nombreuse, l’accent est mis sur les personnages. Un à un, nous découvrons donc les membres de la grande tribu des Gillespie et je dois avouer que d’entrée de jeu, je les ai détesté. Certains plus que d’autres, je l’avoue. Leurs bavardages inutiles n’ont pas aidé. Les dialogues sont si rapides que j’ai eu l’impression d’être dans une de ces comédies américaines où tous les personnages parlent tous en même temps – ce qui est particulièrement désagréable. Mais après quelques chapitres, Angela, sa fille Geneviève et Ig ont trouvé grâce à mes yeux.
Les pavés ne me font pas peur, aussi l’épaisseur de Meilleurs voeux des Gillespie me laissait indifférent. Quoique, au final, je me disais, en découvrant le roman, que j’allais passer un bon moment en compagnie des Gillespie. Les rebondissements sont nombreux, irréguliers, souvent crédibles et touchants. Le style de l’auteure est simple et accessible, faisant de ce roman une saga familiale populaire et un bon roman de plage (non, ce n’est pas péjoratif !) . Si l’écriture de Monica Monica McInerney est pétillante elle est par moment un peu plate. Le roman à ses hauts et ses bas, avec des passages amusants et rythmés et d’autres traînant en longueur, surtout lorsqu’ils impliquent des personnages peu sympathiques. Mais lorsque ça fonctionne, on rit de bon cœur et on tourne les pages avec avidité. Avec son nombre impressionnant de pages, Meilleurs voeux des Gillespie est malgré tout un livre qui se lit rapidement. Je tiens à saluer Monica McInerney pour la sincérité de son écriture et des émotions et pour sa réflexion pertinente sur le couple et l’amour en général et de ne pas nous avoir donner un happy ending trop mièvre.
Pour un autre article sur Meilleurs voeux des Gillespie, c’est sur Carnet Parisien.
- La sincérité du propos
- Se lit facilement
- Quelques personnages vraiment antipathiques
- Irrégulier