Fin de la critique du Cycle de l’homme et de la vérité, La Théorie Gaïa donne-t-elle la réponse ?
Après avoir traité de la théorie du complot dans Les arcanes du chaos et des tueurs dans Prédateurs, Maxime Chattam nous plonge dans La Théorie Gaïa où nous suivrons trois scientifiques en quête de réponses sur la possible évolution de l’homme. Une aventure à l’américaine toujours basée sur des faits comme aime les mettre en scène Chattam.
La théorie Gaïa
Elle est basée sur les réactions de la planète, catastrophes naturelles…, ainsi que sur l’évolution de l’homme et sa capacité de survie. L’histoire prend le contre-pied d’une aventure à grande échelle en nous envoyant vers une base en pleine montagne et dans une île perdue. Ces cadres sont presque décevants tellement le livre peut nous emmener loin dans cette Théorie Gaïa, contrairement à un film qui se voit limité par son budget. C’est sans compter le talent de Maxime Chattam qui nous fait découvrir ainsi une dimension humaine, scientifique et politique à cette planète mourante.
La Théorie Gaïa repose sur les thèmes abordés par les deux premiers romans du Cycle de l’homme et de la vérité, Les arcanes du chaos et Prédateurs, à savoir les tueurs et la théorie du complot, difficile donc de croire de prime abord que ces deux thèmes seront liés dans La Théorie Gaïa.
La patte de Chattam est toujours de partir de faits pour se diriger vers son roman, l’exemple le plus flagrant restant Les arcanes du chaos. Dans La Théorie Gaïa, il part de la montée du nombre de tueurs en séries ainsi que des nombreuses catastrophes naturelles récentes. Avec l’ajout de quelques détails, il monte son roman de manière crédible même si le postulat de départ semble irrationnel et impossible. L’écriture de Chattam fait le reste pour nous clouer à cette histoire, le lecteur aura du mal à quitter son fauteuil et voudra connaître le fin mot de l’histoire.
Pour la petite anecdote, La Théorie Gaïa semble montée comme une série américaine, l’avantage c’est que la fin est prévue et inchangeable (on évite ainsi le coté Dallas, « ton univers….. »). Ainsi, le début de l’histoire pose quelques questions intéressantes, inévitables pour la plupart. A l’instar de ses romans précédents, La Théorie Gaïa n’ennuie pas le lecteur des ses premières pages.
L’horreur est omniprésente à partir du premier tiers du livre. Aussi j’imagine Faustine, la compagne de Maxime Chattam et sa première lectrice, entamer plusieurs de ses conversations ainsi : « Chattam, ne me dis pas que tu as écrit ceci ?!!! ». Souvent remis sur les rails par celle-ci, j’imagine que pour La Théorie Gaïa cette phrase a fusé assez régulièrement.
Conclusion
Cette Théorie Gaïa nous tient en haleine par l’écriture anglo-saxonne de Chattam. L’histoire n’est pas dénuée d’intérêt et l’alternance entre celle-ci et la manière d’écrire nous permet de ne jamais lâcher le livre. C’est une histoire intéressante qui donne tout son sens à ce Cycle de l’homme et de la vérité, bref, une bonne conclusion. J’ajoute que La théorie Gaïa pourrait être encore un roman moderne au vu de l’actualité mondiale.
Pour finir deux critiques intéressantes de la Théorie Gaïa ici et là.
- Le style Chattam
- Les suspenses
- La Théorie Gaïa
- Les personnages
- De l'horreur pas toujours bien intégrée à l'histoire