Critique du livre Les Foudres de la Sor’cière second tome de la saga Les Bannis et les Proscrits de James Clemens
Après un premier tome de présentation de l’histoire et des personnages, les aventures d’Elena et de ses compagnons se poursuivent dans Les Foudres de la Sor’cière, second tome de la pentalogie de James Clemens.
Evolution de l’histoire
On retrouve, dans Les Foudres de la Sor’cière, nos personnages à l’endroit où nous les avions quittés, dans un village des montagnes, prêts à partir à la recherche d’un grimoire et d’une cité perdue. Afin de se montrer moins reconnaissables à la vue de tous, ils se font passer pour un cirque itinérant où chacun aura son numéro (magie, monstre de foire, garde du corps, ou encore numéro de couteaux). Elena, elle, les cheveux teints et raccourcis se fait passer pour le fils d’Er’ril. Fixés sur l’itinéraire qu’ils ont décidé d’emprunter pour traverser les montagnes, ils sont dès le départ déroutés en faveur d’un seul chemin où ils rencontreront un premier obstacle.
Cependant ce second tome ne se résume pas à suivre Elena et la petite troupe itinérante. En effet, dans une seconde partie du livre, on retrouve Joach dans la cuisine de l’Edifice attendant qu’on lui donne un plateau repas. A peine aperçu au côté du mage Greshym à la fin du Feu de la Sor’cière, il est toujours sous son influence et incapable de bouger sans qu’on ne lui en donne l’ordre. C’est lorsque Joach ne reçoit aucun ordre pour rester en retrait, lors de la visite du mage Noir au Praetor, que les choses vont changer pour le jeune garçon. Par la suite, l’auteur nous conte en parallèle les aventures d’Elena et ses compagnons, sur le trajet de leur quête, et Joach, au sein même d’éminences du Seigneur Noir.
Evolution des personnages
Au cours des Foudres de la Sor’cière, beaucoup de personnages apparaissent, en plus des compagnons d’Elena. Certains d’entre eux prennent une place importante dans l’histoire, à l’image d’un personnage provenant du passé d’Elena, d’avant la révélation de ses pouvoirs. D’autres, secondaires, ne se montrent que plus brièvement mais sont indispensables à la progression de l’histoire, comme les moines qui vont aider Joach par exemple. Ces nouveaux arrivants, même transitoires, sont très bien décrits et possèdent leur propres histoires, leurs propres motivations et façons d’agir. Mais les héros issus du Feu de la Sor’cière évoluent également et sont enrichis dans leur histoire notamment pour Er’ril, grâce au premier personnage-démon auquel la troupe doit faire face.
James Clemens s’attarde d’ailleurs sur l’histoire et les origines de ces démons qui se dressent sur le chemin d’Elena. On y découvre alors la raison de leur transformation et le rôle de l’influence du Cœur Noir. La différence entre la part « humaine », de l’être d’avant, et de celle régie par la noirceur est bien montrée. Ainsi, malgré un premier abord détestable on finit par compatir pour ces êtres qui se sont transformés à la suite d’événements marquants et les comprendre.
Elena se montre plus forte et plus confiante bien que toujours une enfant au moment de l’apparition du personnage de son passé. Elle essaie d’apprivoiser ses pouvoirs mais fait preuve de beaucoup d’ingéniosité et d’instinct dans leur utilisation lors de situations extrêmes. La dernière partie des Foudres de la Sor’cière est consacrée à la découverte d’une nouvelle facette de ses pouvoirs, faisant d’elle une vraie sor’cière, similaire à celle existant bien avant les aventures racontées.
Joach, personnage principal de la seconde partie, simple observateur par son impossibilité à se mouvoir seul, conserve tout de même ses capacités intellectuelles lui permettant d’analyser la situation. Par la suite, il se montre volontaire et courageux bien qu’embarqué malgré lui dans des événements dont il ne comprend rien. Il n’a qu’une seule idée en tête; tout faire pour aider ou protéger sa sœur.
Evolution du style
On retrouve le style propre à James Clemens en un peu plus développé. Ainsi, le monde et les créatures sont beaucoup plus détaillés et prennent plus d’ampleur que dans Le Feu de la Sor’cière et des créatures mythologiques apparaissent. On en apprend plus sur l’histoire et d’autres prophéties se joignent aux précédentes, le tout s’orchestrant de manière à ce que rien ne soit dû au hasard, comme dans le tome précédent. Les différents points de vue, plus nombreux, sont toujours aussi appréciés, et permettent d’exploiter la richesse de l’univers et des personnages. Le monde de l’auteur étant alors plus développé, le lecteur dispose d’une carte située au début du tome qui permet de suivre le trajet emprunté par les personnages à travers celui-ci.
Comme pour le tome précédent, on retrouve un passage un peu violent mais dans la première partie des Foudres de la Sor’cière et ne nuisant donc pas à l’ensemble de l’histoire.
Autant le premier tome constituait visiblement la mise en place du décor et de l’histoire, autant ce tome-ci regorge d’événements et d’aventures auxquelles on prend vite part et que l’on prend plaisir à suivre. Il donne accès au grand potentiel décelé dans le premier tome. Ainsi, des questions demeurent toujours en suspens à la fin des Foudres de la Sor’cière.
Autres critiques disponibles ici :
http://www.actusf.com/spip/article-4732.html
- La richesse en nombre et en qualité des personnages
- L’univers fantastique plus développé
- Les différents points de vue
- Quelques détails un peu trop explicites
- Titre : Les Bannis et les Proscrits - Les Foudres de la Sor'cière
- Année de sortie : 2009
- Maison d'édition : Milady
- Auteur : James CLEMENS
- Nombre de pages : 536