Gaëtan Roussel – Orpailleur
Décidément, les sorties musicales sont fournies ce mois-ci. Voici une nouvelle critique musicale très pop-rock : 3 ans après Ginger, Gaëtan Roussel sort un second album solo, sous le nom d’Orpailleur. Avis aux curieux !
Pour ceux qui n’y ont pas prêté attention, Gaëtan Roussel est plus connu grâce au groupe Louise Attaque, dont il est le chanteur (au même titre que le groupe satellite Tarmac, fondé avec le violoniste des Louise). Bien que le dernier album du groupe date de 2005 (A plus tard crocodile), Louise Attaque n’est pas mort, martèle Roussel, pour qui l’aventure solo entamée il y a 3 ans n’est qu’une « parenthèse ».
Toujours accompagné de ses influences pop britannique, voire parfois dub : on peut voir Gaëtan Roussel comme l’équivalent français de Damon Albarn, fondateur des groupes Blur, puis Gorillaz. Ces artistes ont des références multiples et semblent prendre un malin plaisir à mixer des influences pop, rock, jazz, dub, electro, voire même reggae (si, si !). Ils profitent de leurs différents projets « solo » pour exploiter certains courants impossibles à adapter par leurs groupes musicaux respectifs.
Orpailleur, terme désignant les chercheurs d’or, est un album à l’écoute duquel on sent une nette volonté créatrice de la part de Roussel. Il s’amuse dans cet opus à bricoler les sons, les samples, comme il avait commencé à le faire sous une forme plus discrète dans Ginger. Il nous gratifie ainsi d’un très bon premier single, « Eolienne��», très énergique. Le vent, une thématique décidément récurrente chez ce chanteur, se dira-t-on…
Notre orpailleur nous fait parcourir un album musicalement varié ou se succèdent morceaux très samplés et titres épurés, entre rythmes énergiques et mélodies plus posées. On peut citer notamment les très habillés et très entrainants La simplicité, ou Orpailleur, dans lesquels les samples prédominants sont accompagnés tantôt par une basse saturée et profonde, tantôt par une batterie puissante.
Dans un registre plus léger, Roussel nous gratifie de quelques morceaux plus simples et posés, à l’image du titre en deux temps Face aux étoiles/We will be strong, ou de la chanson de clôture, La barbarie, ballade pure et dure dans laquelle l’accompagnement est minime. Le chanteur ne reniant pas ses origines musicales, nous avons malgré tout droit à notre morceau pop-rock pur beurre, avec Matrice.
Au final, je retiens de cet album une ambiance très chaude. Les titres sont globalement entrainants et agréables à écouter, entre ballades et beats puissants. Il souffre quelque peu de la comparaison avec le récent article sur Moby, mais c’est globalement du bon son, et un réel plaisir à écouter. Avec cet album, nous avons la confirmation que l’orpailleur continue sa quête de sons dorés. Nous attendons déjà sa prochaine pépite !
+ Le style Gaëtan Roussel, léger et puissant – Ne s’écoute peut-être pas 5 fois d’affilée
+ Musicalement varié, d’influences diverses – Samples un peu trop présents à la longue
Note : 7/10