Yodelice – Square Eyes
Salut à tous ! Aujourd’hui je vais vous parler d’un album que j’attendais depuis un bon moment : Square Eyes de Yodelice. Connu du grand public pour Free, Sunday with a Flu, ou More than meets the eye, le chanteur a retrouvé son chapeau melon à plume pour nous sortir un opus très pop-rock à découvrir ici !
Un personnage scénique atypique. Par son look, on le croirait sorti tout droit des films de Tim Burton. Par sa musique il nous dessine un monde imaginaire, teinté d’énergie, de mélancolie et de mystère. Yodelice, c’est ce genre d’entité qui se créé un univers musical surréaliste, et qu’il est toujours intéressant d’écouter. A l’image d’autres avatars musicaux (-M-, Ziggy Stardust, Gorillaz), l’entité Yodelice est un outil qu’utilise le chanteur Maxim Nucci pour couper le public de ses repères, afin de s’affranchir des contraintes de genre et présenter une musique qui lui est propre à travers des mélodies envoûtantes et efficaces. Le tout servi par la voix si singulière de Nucci.
Pour le grand public, Yodelice c’est deux albums studios. Le premier, Tree of life (2009), nous a fait découvrir des morceaux très folk, mêlant mélodies enjouées et mélancoliques. Le second est sorti en 2010 sous le nom de Cardioid, comme un prolongement naturel du premier. Certes moins folk, mais avec des morceaux beaucoup plus habillés et globalement un son plus chaud, grâce à des mélodies éthérées particulièrement bien senties. Il a été pour moi un excellent album, très abouti qui a marqué une empreinte plus nette pour définir ce qu’est « le son Yodelice ».
Lundi est sorti « Square Eyes », album attendu de longue date par les fans. Il faut dire que l’intérêt avait été ravivé par deux premiers titres sortis cet été : Time et Fade Away. Disons-le clairement, cet album est résolument plus pop que ses prédécesseurs, avec des grosses touches de folk et de rock. Cela ne nuit pas pour autant au talent de Nucci en ce qui concerne les morceaux énergiques, en l’occurrence Fade Away est à mon sens une grande réussite et un titre très galvanisant, ainsi qu’un Time porté par une batterie lourde qui termine le morceau en apothéose. Le groupe a su dans cet opus varier ses morceaux afin de ne pas tomber dans une pop classique. Ainsi, la présence de synthés divers et – plus étonnant – de sections cuivres viennent apporter aux morceaux une identité toute particulière, comme c’est le cas de Haystack.
Sans égaler les morceaux éthérés de Cardioid, je trouve que les titres plus calmes ne perdent pas pour autant l’esprit Yodelice. Pour preuve, Familiar Fire ou Like a million dreams conservent ce cachet si particulier et envoutant que seul Nucci insuffle de cette manière. Quelques morceaux plus sobres dessinent une musique folk très pure, à l’image d’un Another second pouvant rappeler les compositions du groupe Syd Matters (que je conseille fortement aux plus curieux d’entre vous !).
En résumé, cet album marque un tournant inattendu, assez différent de l’opus précédent. Déstabilisant à la première écoute, il n’en demeure pas moins un très bon objet musical, très efficace. Maxim Nucci, c’est à mon sens du créateur musical comme on en fait trop peu de nos jours. Personnellement, j’en reprendrais bien une tranche… un délice !
+ Les mélodies de Nucci – Un tantinet dépaysant après Cardioid
+ Les morceaux galvanisants
+ Une patte musicale forte
Note : 7.5/10