Petite séance découverte du groupe de rock-blues angevin The High Sausages et critique de son album éponyme.
Groupe formé en 2010, The High Sausages est un trio formé de Florent à la basse, Béranger à la batterie et de Germain à la guitare et au chant. Ayant tout d’abord fait des concerts dans leur région natale, ils se sont étendus petit à petit grâce à des performances scéniques de très bon niveau. Une section rythmique puissante, une guitare hendrixienne et une voix rocailleuse, High Sausages pourrait sortir tout droit des 70’s. On reconnaît de nombreuses influences de cette époque : Ten Years After, Stevie Ray Vaughan ou encore Led Zeppelin pour les parties les plus saturées. Mais, tout comme les groupes de cette époque, c’est le blues qui les inspire. Et ce, que cela soit le blues électrique de Muddy Water ou le delta blues de Robert Johnson et autres légendes du genre.
La voix de Germain collant parfaitement au blues pur, la musique autour essaye pourtant de s’en écarter légèrement pour y ajouter des influences psychédéliques, funky ou encore garage dans le but de se libérer des règles strictes qui font parfois défaut au genre. L’ensemble est heavy, énergique et rempli de passion. Grâce à la formation trio, ils disposent d’un grand degré de liberté et font preuve de beaucoup de spontanéité et de fougue pour atteindre un très bon rendu, avec une mention spéciale pour le guitariste, qui nous fait grâce d’un grand nombre de solos survoltés. Notons également dans l’album plusieurs parties acoustiques très bien senties, blues à souhait, dobro et bottleneck oblige.
Un très bon album, uniforme mais varié, spontané mais structuré. High Sausages, qui fait un peu office de mouton noir dans notre paysage musical français, ne fait pas de détour et ravira les puristes du blues et les nostalgiques du rock 60’s et 70’s.
- La spontanéité, la passion
- Le son
- Un peu court