Foster The People – Supermodel
Après avoir fait un carton avec Torches en 2011, notamment grâce au succès du single Pumped Up Kicks, Foster The People a sorti le 18 mars dernier son second album, Supermodel, dans l’espoir de retrouver les applaudissements de son prédécesseur
Pour les ratés qui n’en aurait pas encore entendu parler, Foster The People est un groupe Californien formé en 2009, dont les traits musicaux s’apparentent à ceux de Phoenix et autres Two Door Cinema Club, tous officiellement placés dans le genre « indie pop ». Un genre qui puise ses origines dans les groupes britanniques des 80’s dits de la « new wave » tels The Cure, Depeche Mode et beaucoup d’autres… Il en résulte une musique où prédominent mélodiquement les synthétiseurs et les guitares électriques. C’est dans cette optique que s’est réalisé Supermodel.
Pas d’introduction calme pour cet album. En effet, avec Are You What You Want To Be, on est tout de suite balancé dans un grand bain où se propagent frénétiquement les multiples ondes sonores produites par les 3 membres du groupe. Le chant est assez original dans les couplets, aux couleurs un peu africaines. Le rendu est dynamique mais je trouve que cela sature un peu… Cette impression de « trop plein » se ressent également, mais dans une moindre mesure, dans Pseudologia Fantastica ou encore dans Coming Of Age. Best Friends se veut quant à elle plus funky et kitsch, qui pourrait peut-être rappeler certaines sonorités des 80’s. De son côté, A Beginner’s Guide To Destroying The Moon pourrait rappeler un peu Depeche Mode, pour son côté un peu sombre et heavy (en tout cas Dave Gahan pourrait certainement en faire quelque chose !). Le côté sombre, soulignons-le car beaucoup de textes de l’album ont un regard assez critique sur l’occidentalisme et un individualisme tellement exacerbé que l’on se sent obligé d’être des Supermodels. De cette pensée est né le titre de l’album. Supermodel possède aussi quelques ballades, dont la mélancolique Nevermind, aux accents un peu aquatiques, l’arpège de guitare acoustique est bien enrobé par le reste. Il y a aussi Fire Escape, étonnamment épuré comparé au reste de Supermodel, une fin qui contraste beaucoup avec le début de l’album.
On obtient donc un style plutôt similaire au premier album, mais dont les morceaux ont un succès moins immédiat et dont les ambiances bordéliques sont en gros décalage avec des textes qui auraient étés plus adaptés à travers des ambiances plus torturées. Je trouve également les morceaux trop « remplis ». Un Supermodel en demi-teinte donc.
- Du dynamisme
- Des morceaux trop texturés
- Décalage entre les textes et les compositions