Après Night Visions, le groupe choisit de ne pas vraiment faire de pause après des mois de tournée et sortent Smole + Mirrors.
Smoke + Mirrors n’est que leur second album, mais le groupe originaire de Las Vegas est déjà un habitué des premiers rangs aux charts, notamment grâce à Radioactive et Demons, leurs deux plus grands succès. Bien que leur premier album date de 2012, il faut savoir qu’ils sortaient déjà des EP depuis 2009. A ce jour, le groupe nous a montré un son pop-électro très rempli et lisse, presque tout le temps doublé d’un écho à la Coldplay et des chœurs à la U2 pour accentuer la force du chant. Tout cela est très bien pour dire que le son pour les foules des stades est imitable le temps d’un album, mais Smoke + Mirrors montre-t-il le même visage ?
Formé en 2008, le groupe formé en majeure partie d’anciens universitaires en musicologie est, pour ce second album, dans le même état d’esprit. Enregistré sur la route, avec une très grande quantité de démos interprétées, seulement treize pistes apparaissent dans l’album original, et quelques-unes de plus dans la version « deluxe ». Si l’on ne daigne pas saluer la quantité de morceaux de réserve, Smoke + Mirrors est trop souvent peu inspiré et semble, au départ, montrer la même chose que son prédécesseur. Cependant, là où le premier album dévoilait des phases planantes, Smoke + Mirrors semble montrer plus de tensions et d’intensité. Dans le style, on peut sentir quelques pistes plus inspirées de racines folk. Le single I Bet My Life en est le parfait exemple, que l’on dirait tout droit tiré d’une ballade irlandaise dans les intonations (que je n’aime guère pour ma part). On peut également constater quelques morceaux plus sombres et rock comme Warriors, en général assez bien mené… Mais cela reste malheureusement très épars, et il semble très difficile pour le groupe de se détacher de l’univers très pop à la Coldplay de Night Visions.
Pour cet album, le chanteur n’avait qu’une peur : refaire le même album… Ce n’est pas tout à fait chose faite, car il y a quelques morceaux un peu plus inspirés et différents du premier album, mais Smoke+Mirrors est surtout quantitatif et l’approche d’une musique trop texturée dans une bulle trop résonnante nous noie dans un ensemble pas toujours très convaincant.
- Des tendances différentes
- Quelques morceaux plus intéressants
- Un son très aseptisé
- Trop peu d'inspiration