The Kooks – Listen
Après s’être totalement perdu avec leur troisième album Junk Of The Heart (2011), The Kooks revient cette fois-ci avec Listen. Un album pétillant et beaucoup plus funky que précédemment !
En 2006, le groupe anglais sort son premier album Inside In/Inside Out et connait un succès retentissant, occupant le haut de l’affiche en Grande-Bretagne (quadruple disque de platine en un an) à côté du superbe Wathever People Say i Am, That’s What I’m Not des Arctic Monkeys. Bien que ce fût plus un album pour développer un style que pour respecter un moule précis, la critique le salue déjà pour sa personnalité, bien qu’inspiré d’artistes « Made In UK » comme The Police, Thin Lizzy ou encore David Bowie. Le choix de leur nom de groupe vient même d’une chanson de ce dernier : « Kooks ». Depuis, malgré un second album honorable, le groupe (enfin surtout Luke Pritchard, leader et principal compositeur du groupe) fut en perte totale d’inspiration ensuite, et beaucoup crurent qu’ils ne remonteraient pas…
Mais le groupe existe toujours, et vient de sortir Listen. Il en ressort de l’indie pop pleine de vitalité avec notamment une basse groovy, des guitares funky et quelques effets électroniques, mais sans aller dans l’excès et en faire trop, ce qui est malheureusement le cas de beaucoup de groupes de pop en ce moment. Mais Listen, comme Inside In/Inside Out, ne se limite pas à la simple Britpop, mais mêle aussi du funk, un peu de gospel, de la pop un peu plus ancienne, et un peu de rock’n’roll. Et plus précisément le son de l’époque des 60’s, de la « British Invasion » avec en tête de file des groupes comme The Beatles, The Who ou encore The Kinks. L’album est donc une hybridation de tout ça, avec comme tronc commun de la pop. En même temps, ces hybridations ne sont peut-être pas si étonnantes quand on connaît l’influence de David Bowie sur le leader Luke Pritchard, connu et reconnu pour être un expert en la matière ! En outre, ce que j’ai beaucoup apprécié dans Listen, c’est qu’il se veut tout le temps assez euphorique, même lors d’introductions un peu plus mélancoliques comme dans See Me Now, où l’intro piano/chant un peu larmoyante se voit rejointe par une instru rock un peu psyché, pour partir ensuite sur du chant gospel. Les transitions ne choquent pas, ce qui révèle de bons arrangements. Je pense qu’il aurait été très intéressant de faire un album avec une dominante pop moins flagrante, et de faire plus intervenir les autres styles, mais cela est également beaucoup plus difficile à réaliser puisqu’il pourrait perdre en cohérence. Cependant, ce qui me gêne plus, c’est que cet album de très bonne facture semble également signer les limites du groupe : Je ne pense pas que le groupe soit capable de faire plus que celui-ci. A l’avenir de me donner tort!
En conclusion un très bon album d’indie pop, bien meilleur que celui de Foster The People dont j’ai fait une critique il y a quelques mois, et qui signe une très belle revanche du groupe sur ces 4-5 dernières années de disette artistique.
Une autre critique de l’album des Kooks ici :
http://www.lesinrocks.com/musique/critique-album/the-kooks-listen/
- De la vitalité
- De l'éclectisme
- Ne pas en faire trop
- L'impression que le groupe ne peut faire plus