Black Sabbath – 13
Au mois de Juin dernier, c’est un mythe du hard-rock/métal qui est revenu d’entre les morts pour signer leur 19e album studio : 13. J’ai nommé, Black Sabbath ! Venez ici pour voir ce que l’on en a pensé !
Parlons déjà de la hauteur de l’événement : 35 ans après leur dernier album studio (en ne considérant que ceux avec le chanteur originel), Black Sabbath se reforme ! Un groupe qui a influencé plusieurs générations de musiciens, et même plus : Il est comme un père pour un bon nombre d’artistes et de puristes du genre. C’est un groupe auquel il ne faut pas toucher ! Plus généralement, c’est un nom qui revient toujours quand on évoque d’autres groupes de l’époque des 70’s tels Led Zeppelin ou encore Deep Purple. Mais là où Led Zeppelin et Deep Purple s’adonnent à des côtés plus psychés, Black Sabbath adopte une face beaucoup plus sombre et lugubre… Une facette très bien cultivée par le chanteur, Ozzy Osbourne, pour beaucoup « The Godfather Of Metal » autour duquel tourne une quantité importante d’histoires assez farfelues. Et si Black Sabbath a une plume, il a aussi un compositeur, très influent et ô combien respecté dans le milieu : Tommy Iommi. Le seul membre permanent du groupe et à qui l’on doit tout ses riffs (Paranoid, Iron Man…) et ce son lourd et distordu. Pour l’anecdote, ce son vient surtout du fait qu’il emploie des cordes très souples et peu tendues, à cause (ou grâce) de la perte de deux phalanges lors de sa jeunesse, rendant ses doigts très fragiles.
Attelons-nous maintenant à cet album qui, vu l’attente, se voyait presque voué à l’échec. Et bien c’est d’ores-et-déjà une franche réussite depuis l’obtention du Grammy Award de la meilleure performance métal de l’année avec le morceau God Is Dead. Artistiquement, c’est également un très bon morceau, alternant un tempo lent avec une ambiance lugubre, des montées en puissance et un riff lourd, mais également une deuxième partie de morceau particulièrement mordante qui donne un souffle supplémentaire au morceau et montre la très bonne forme de Mr Iommi. Une forme qui ne s’arrête pas à un seul morceau, puisque le guitariste tient une vitalité et une inspiration assez folle tout au long de l’album. Cela non seulement par la quantité de riffs différents mais également par des solos de guitares très bien sentis! Dans la lignée de God Is Dead, j’ai apprécié Age Of Reason et Pariah.
Parmi les morceaux se détachant un petit peu (mais pas trop quand même !), il y a Damaged Soul, qui révèle des accents un peu plus bluesy, se rapprochant un peu de ce qu’à pu faire Deep Purple à une époque. Les phrases de guitare et d’harmonica s’accordant très bien, magnifient parfaitement bien les parties solos de Tommy. Parmi les quelques parties acoustiques de cet album, Zeitgeist en est une des plus belles. Très mélancolique, la guitare et la basse collaborant très bien mélodiquement pour mettre en avant le chant, le tout couvert de quelques percussions (genre bongo ou congas) comme font rythmique. Cette dernière rappelle un peu Planet Caravan de l’album « Paranoid » (1970). Pour finir cet album, le groupe nous offre un joli cadeau avec une belle prestation live du morceau Dirty Women, une chanson datant de l’album « Technical Ecstasy » de 1977. Un morceau bien rock, qui montre la puissance que Black Sabbath développe encore en concert, et qui profite (encore une fois) d’un très beau travail de Tommy Iommi.
- Le son de Black Sabbath des 70's !
- Un Tommy Iommi de grande classe.
- Plusieurs compositions de très bonne qualité.
- Un peu les mêmes arrangements, donnant l'impression d'une certaine redondance entre les chansons.