Grateful Dead – The Complete Sunshine Daydream Concert
Bonjour à tous ! Aujourd’hui nous allons parler d’une sortie un peu particulière, puisque c’est celle d’un documentaire et concert enregistré en 1972 : The Complete Sunshine Daydream Concert. Amis mélomanes, faites place à un des groupes mythiques du mouvement psychédélique : Grateful Dead !
Tout d’abord, un peu d’histoire : Les Grateful Dead (« Mort(s) reconnaissant(s) ») se sont formés en 1965 et leur émergence coïncide avec celle de la génération hippie et du mouvement psychédélique. Ce mouvement se caractérise par des musiques répétitives et hypnotiques, avec généralement de longues et tortueuses improvisations (la plupart du temps, de guitare). C’est de ce mouvement que se sont popularisés de nombreux effets sonores tels la distorsion ou l’effet wah-wah, que notre bon vieux Hendrix aura été parmi les premiers à expérimenter et populariser ! Avec des groupes tels Jefferson Airplane, Janis Joplin & Big Brother Band, Jimi Hendrix Experience ou encore Cream, c’est en effet toute une époque, un courant de créativité et de contre-culture qui est représenté ! Cette génération est réputée pour leurs prestations live plutôt que leur travail en studio. Ce qui est également le cas de Grateful Dead.
De nombreux concerts sont parus, mais ce dernier est tout à fait hors norme puisqu’il concentre trois heures de musique et une heure-quarante de docu… C’est du lourd ! Il est d’ailleurs considéré comme très représentatif du groupe, en partie pour sa longueur, mais aussi pour sa musique. En effet, tout au long du concert, on peut entendre de multiples influences, issues des musiques traditionnelles américaines : Folk, country, Bluegrass, Blues, R’n’B (Rythm ‘n’ Blues) et bien évidemment le rock psychédélique. De part leurs longues improvisations, on peut même sentir des influences jazz, surtout dans Dark Star morceau bien connu du groupe, qui est en l’occurrence le plus long du concert (30min). Outre la qualité des instrus, qui n’est plus à démontrer, il faut retenir l’ambiance du concert, que je trouve tout à fait fabuleuse. Notamment par ce brassage musical assez impressionnant, mais surtout par ce son ! Un son que l’on peut entendre que dans ce genre d’enregistrements, ou de festivals tels Woodstock en 1969, Monterey en 1967… Et qui fait la véritable richesse musicale de toute cette époque.
Après un début rock’n’roll à la Chuck Berry avec Promised Land, puis avec Sugaree, beaucoup plus bluesy, je me suis glissé sans aucun mal dans cette ambiance vintage. Cependant, c’est à partir de Black-Throated Wind que l’on plonge dans une ambiance plus psychédélique. J’ai beaucoup apprécié Bertha pour son rythme et ses arrangements ainsi que Sugar Magnolia, plus lente et bluesy. L’un de mes coups de coeur de ce concert étant Playing In The Band pour la très belle instru globale (dont l’intro et l’outro, sonnant très oriental) et la très belle performance du guitariste soliste Jerry Garcia (ci-dessous), véritable coeur artistique du groupe.
- De bonnes compositions, venant d'Univers musicaux différents
- une très bonne gestion des musiciens à alterner temps forts, jams et temps plus calmes.
- Un son caractéristique des festivals de l'époque.