Grorr – The Unknown Citizens

Pour Noël, mettez un peu de Grorr sous le sapin !

Après Pravda et Anthill, les Palois sont de retour avec The Unknown Citizens, sorti en Novembre dernier.
Petit rappel des faits si vous ne les connaissez pas encore : les petits gars de Grorr  ont crée leur groupe en 2005. Enfants de Meshuggah et Gojira, ils sortent leur première démo auto-produite en 2008 et leur premier Album en 2011. Avec The Unknown Citizens, on reste dans un univers sombre où l’être humain nous dévoile ses plus tristes aspects. Là où leur précédent opus pouvait s’écouter comme un seul titre, celui-ci nous propose trois parties bien distinctes. Une dissertation rangée et structurée pour un album qui envoie du lourd.

Le titre The unknow Citizens s’inspire d’un poème de W.H Auden publié en 1939 et critiquant une société où l’Homme est nié dans son individualité et doit répondre à des standards bien précis. On voit d’ailleurs que l’artwork du CD représente un homme dont le visage est flouté. Bienvenue dans un monde cruel. Au premier chapitre, The Fighter, on croise le fer dès l’intro. Ça commence fort ! La voix du chanteur est bien lourde, les riffs aussi, la double pédale est au taquet. Pas d’entrée en matière dans la douceur, on est tout de suite dans le bain. Pour The Worker, la deuxième partie, on part sur des rythmes plus saccadés avec au tout début, un instrument à cordes que je ne me risque pas à identifier. Le morceau You know you’re trapped s’enrichit d’un chant traditionnel aux envolées lyriques. On retrouve ce mélange des genres et des instruments cher au groupe qui donne à leurs compos une grande originalité. Ce chapitre est oppressant, avec beaucoup de breaks et un dernier titre à la mélodie tranchante.

C’est The Dreamer qui clôt The Unknown Citizens. C’est un chapitre plus en rondeur, avec de gros riffs posés et presque apaisants. La fable sociale se termine dans le calme (enfin attention, ça reste du métal!), avec une conclusion aux notes orientales. Si je ne devais retenir qu’un titre, eh bien j’en retiendrais deux : Facing Myself et Unique, les meilleurs de l’album pour moi. On retrouve dans The Unknown Citizens tout ce que l’on aime chez Grorr, ce rock progressif qui groove, qui accroche et nous fait dire que le métal français n’est pas mort.

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