Lenny Kravitz – Strut

Strut – Construit à l’instinct !

Alors que l’on pensait plus le voir à travers la grande lucarne, Lenny Kravitz lui fait faux-bond et sort son dixième album studio : Strut. 

Lenny_Kravitz_Strut

En tant que machine à tubes des 90’s, Lenny Kravitz est en tout cas reconnu pour un certain éclectisme (Rythm’n’Blues, pop, rock, funk, hard-rock, soul dans une moindre mesure) et son très grand respect pour nombre de ses pairs : Led Zeppelin, Aerosmith, Jimi Hendrix, Prince, Funkadelic… Il faut dire qu’il n’est plus très jeune , puisque à l’aube de Strut, notre Lenny attaque déjà la cinquantaine ! Malgré cela, il prétend toujours avoir la soif de créer, et tente de nous le démontrer ici. 

Pour Lenny, le concept de Strut, était justement de ne pas en avoir, revenir aux fondamentaux : Fonctionner à l’envie. Et ce, dans tous les sens du terme car le thème le plus récurrent de l’album est le désir. A cela, beaucoup de critiques sur la toile mettent en avant le morceau (et clip très chaud) The Chamber, et en font un des porte-drapeaux de cet album. Certes cela illustre très bien un des thèmes de Strut, mais il n’est pas à mon sens l’un des morceaux les plus représentatifs en terme de style, car moins organique et plus pop que le reste. L’ambiance est plus brute et vintage, avec beaucoup de funk et de rock’n’roll, qui évoque à Lenny ses années lycées où il découvrit sa passion pour la musique. Cela se traduit également dans la composition, avec des morceaux très bruts et spontanés, la plupart du temps avec un trio guitare/basse/batterie en instru, « à la belle époque » diront peut-être certains! Le côté très clinquant de Strut m’a rappelé par moments le David Bowie dans sa période funky (avec Let’s Dance, Fame…), et où il assumait parfaitement le fait de rouler un peu des mécaniques. Ce qui coïncide assez bien avec le mot « Strut », puisque cela se traduit littéralement par « se pavaner », (d’où également la pochette de l’album…).

On pourrait cependant faire quelques remarques sur la cohérence de l’album, avec trois morceaux se rapprochant plutôt du Rythm’n’Blues/Soul, ainsi que deux autres un peu téléphonés. L’un avec un riff rappelant celui de God Save The Queen des Sex Pistols, et l’autre au texte un peu trop simpliste à mon goût (je vous laisserais deviner). Oui Lenny a marché à l’envie, mais parfois un peu trop non? 

Lenny Kravitz - Strut
Un album très brut et instinctif, où Lenny ne s'est pas fixé de contrainte.
Compositions
Arrangements
Ambiance
On aime
  • Des riffs poignants
  • Le côté vintage
On aime moins
  • Quelques morceaux moins bons
  • Peu d'innovation
3.4Note Finale
Note des lecteurs: (2 Votes)
    • Camille LATOUCHE

      Article qui a suscité ma curiosité. J’ai qu’une chose à dire, Fly Away !