Linkin Park est définitivement de retour avec ce nouvel album surprenant tant il envoie du bois !
Linkin Park, ou le groupe qu’on a tous plus ou moins écouté pendant l’adolescence. Souvenez-vous, le mélange de gros rock qui tache, du chanteur à la voix fracassée qui hurle de temps en temps, et d’un rappeur. Qu’on se le dise, les temps de disette et de mauvaise soupe dégueulasse à la sauce pop-rock-electro, loin de ce qu’on aimait chez Linkin Park et qui les ont éloignés de nos enceintes, sont finis. Le nouvel album du groupe intitulé The Hunting Party est sorti en juin dernier, et c’est une excellente surprise !
Retour quelques années en arrière, lorsqu’on pouvait comparer Linkin Park à Limp Bizkit. Autant dire que ça ne nous rajeunit pas car l’album dont tout le monde se souvient, Meteora, date de 2003. S’en est suivie une dizaine d’années d’errance plus ou moins sombre durant laquelle Linkin Park a cherché à renouer avec le succès, parfois avec brio (la reprise de Depeche Mode Enjoy the Silence notamment), mais souvent avec moins de génie, allant même à un moment vers des sons plus electro..
Heureusement, rien de tout ça ne subsiste avec The Hunting Party, qui nous ramène avec plaisir vers des sons très bruts et violents, flirtant parfois avec délice avec un métal qui envoie du lourd, comme dans Keys To The Kingdom le morceau qui ouvre l’album et sonne comme un gros poing dans notre face en nous mettant immédiatement dans l’ambiance. Linkin Park ose même le punk rock à la NoFX dans des morceaux au rythme galopant comme War. Wastelands et Until It’s Gone renouent eux véritablement avec la patte d’origine du groupe : une mélodie chantée dans les couplets (on apprécie toujours autant la voix d’écorché vif de Chester Bennington), des grosses guitares saturées avec hurlements dans les refrains, des passages rappés entre deux, et quelques notes de guitares aigues de temps en temps.
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Bref, on en prend plein les oreilles dans The Hunting Party, et c’est un véritable bonheur. Pour retrouver ce son nerveux et brut, Linkin Park s’est d’ailleurs entouré de grands messieurs du rock puisque Tom Morello (Rage Against the Machine) ou encore Daron Malakian (System of a Down) ont collaboré à l’album. Si certains morceaux sont toutefois un peu plus faibles, l’ensemble bénéficie quand même d’une remarquable cohérence dans l’enchaînement des titres. Globalement le trio guitare-basse-batterie fait le boulot, on hoche la tête à tout va, et on en redemande. A nouveau qu’on se le dise, Linkin Park est définitivement de retour.
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- On en prend plein les oreilles
- La voix du chanteur
- Wastelands
- Le mini passage electro à un moment