Rock is dead ? Pas si sûr pour le « révérend » Marilyn Manson qui ne compte pas terminer sa carrière aussi vite. Son dernier album, The Pale Emperor est-il une réussite ou une mascarade ? On fait le point ensemble.
Est-il encore nécessaire de présenter le personnage de Marilyn Manson ? Controversé, critiqué, accusé de bien de maux religieux, politiques et même sociaux, Brian Hugh Warner de son vrai nom n’attise plus autant les foules que par le passé. En retrait dans le monde médiatique, il continue de déchaîner certaines passions : The Pale Emperor, son dernier album, reste un bon exemple. On va essayer de comprendre pourquoi, notre avis par ici.
Marilyn Manson avec un son blues / glam-rock
J’avais personnellement décroché de Marilyn Manson (que l’on retrouve devant une caméra dans Wrong Cops) depuis 2003 avec The Golden Age of Grotesque. Les albums suivants viraient déjà vers quelque chose qui m’intéressait moins dans l’artiste. Terminé le temps de rager dans le micro sur fond de métal industriel, il est temps de passer à autre chose. Non sans rappeler le dernier Nine Inch Nails, il semblerait que cette route soit maintenant la voie future de l’artiste. The Pale Emperor est le neuvième album studio de Marilyn Manson. Loin du temps d’Antichrist Superstar, Mechanical Animals ou Holy Wood, ce dernier album sera sous le ton du glam-rock / pop / blues.
Si cette phrase choque certains, prenons du recul sur la carrière du révérend. Un triptyque virtuose en la qualité des 3 albums cités précédemment, l’artiste se pose dans sa fougue sans lâcher la source son inspiration : provocations et blasphèmes. Toujours teintées d’une pensée philosophique, ses représentations sont toujours des spectacles travaillés et grandioses. Alors que la rage se fait plus diffuse, la détermination reste intacte. Si il s’agit sûrement de la raison de son déclin sur la scène rock et de ses albums précédents plus ou moins intéressants, The Pale Emperor arrive à point nommé pour faire le point sur la carrière de Marilyn Manson.
Marilyn Manson tracklist
1. Killing Strangers 5:36
2. Deep Six 5:02
3. Third Day of a Seven Day Binge 4:26
4. The Mephistopheles of Los Angeles 4:57
5. Warship My Wreck 5:57
6. Slave Only Dreams to be King 5:20
7. The Devil Beneath My Feet 4:16
8. Birds of Hell Awaiting 5:05
9. Cupid Carries a Gun 4:59
10. Odds of Even 6.22
Deluxe version (bonus tracks)
11. Day 3 4:11
12. Fated, Fateful, Fatal 4:41
13. Fall of the House of Death 4:30
The Pale Emperor suit la lancée de Marilyn Manson. Adieu le métal industriel qui a fait son âge d’or, au même titre que NIN qui semble partager un destin identique. Cet album est le plus court de sa discographie mais reste très bien construit. A la production et à la co-écriture on retrouve Tyler Bates qui signe de nombreuses bandes sonores de jeux vidéo ou de films (300,
C’est un tournant artistique maîtrisé et réussi
« Slave Only Dreams To Be King » est très bien inspiré, débutant par un poème d’Ella Wheeler Wilcox, donnant une réelle profondeur artistique. « The Mephistopheles of Los Angeles » puise son souffle de Faust. Il est possible de retrouver la même arrière-pensée dans tous les morceaux, mais je vous laisse juger de l’intérêt. Il faut reconnaître du talent à l’auteur qui a su faire un virage en douceur dans sa carrière en laissant tomber sa colère au micro sans jamais perdre son opiniâtreté sur la critique de la société actuelle.
C’est avec plaisir que je découvre The Pale Emperor, symbole du nouveau tournant musical de Marilyn Manson. Virage artistique abordé en douceur par l’artiste depuis bientôt 10 ans, il semble trouver ici une nouvelle façon d’exprimer ses idées. Adieu métal industriel, bonjour glam-rock / pop / blues.
Si vous voulez en savoir plus sur Marilyn Manson et The Pale Emperor, je vous conseille les liens suivants :
http://www.radiometal.com/article/marilyn-manson-the-pale-emperor,170997
http://www.metronews.fr/culture/the-pale-emperor-marilyn-manson-chante-le-blues-et-c-est-beau/moar!wnA69ZpcaurY/
- Toujours aussi critique
- Les métaphores et les références
- Le virage artistique
- Une certaine lassitude dans les morceaux
- Une certaine tristesse, une nostalgie d'antan