Scorpions – Return To Forever

Après une tournée d’adieux d’environ 3 ans, Scorpions est revenu sur sa décision et sort Return To Forever à l’occasion de leurs 50 ans de carrière !

Créé en 1965 à Hanovre, Scorpions connut plusieurs mutations à ses débuts, dû à plusieurs changements de guitariste lead, jusqu’au début des années 80, qui fût leur véritable point d’orgue. La décennie du hard rock, alliant riffs puissants et ballades très mélodiques, où Scorpions eu une influence majeure avec Aerosmith et Van Halen sur la génération montante du genre : Metallica, Def Leppard, Gun’n’Roses, Iron Maiden, Bon Jovi, Dio et beaucoup d’autres. Il faut également savoir que c’est un groupe qui connut ses plus grands succès surtout avec ses balades, au grand dam des fans des premières heures, aux tendances beaucoup plus métal. Wind Of Change, Holiday, Send Me An Angel, etc… Sans oublier Still Loving You ! Leur répertoire dans ce domaine est si étoffé qu’il justifierait presque tout seul l’idée que ce sont les groupes de hard-rock/metal qui font les meilleures balades.

Comme 50 ans de carrière se fêtent, les deux piliers du groupe, Rudolf Schenker (guitare rythmique) et Klaus Meine (chant), décidèrent de dépoussiérer leurs vieilles démos de cette époque dorée pour faire Return To Forever. Et le titre résume parfaitement l’album : des riffs puissants, une basse et une batterie lourde, et des airs bons à faire remuer les foules des stades pleins à craquer. Des titres forcément évocateurs (« We Built This House » ou « Rock’n’roll Band ») et des balades à faire pâlir même les plus sentimentaux.

Certains morceaux donnent vraiment l’impression de ne pas avoir été retouchés, car l’ambiance 80 est là. D’autres, cependant, sentent plus le réchauffé à cause de rajouts ou de nouvelles compositions moins téméraires et spontanés qu’à l’époque. C’est pourquoi, malgré un départ d’album canon, Return To Forever s’essouffle par moments, pour se ressaisir ensuite par plusieurs bonnes idées. L’inspiration est passagère, et les trous d’air laissent passer de gros clichés qui ne font évidemment pas bon effet. Certains morceaux sonnent tellement vintage, qu’ils ne feront pas remuer les foules comme dans leur jeunesse. Les fans et les nostalgiques de l’époque sauront être particulièrement enthousiastes, tandis que les modérés prendront cet album à sa juste valeur en notant plusieurs morceaux biens sentis de sexagénaires pas encore foutus, mais dont la jeunesse est passée.