Blackjazz, le genre se confirme avec l’indissociable groupe Norvégien Shining. Avec International Blackjazz Society, le style n’est plus un concept ou une idée musicale mais une communauté.
Le Blackjazz est un genre à part. Comme son nom l’indique, il est à mi-chemin entre le jazz et le black métal. Réussir l’alliance des deux concepts, c’est-à-dire le freestyle, l’alternatif, le saxophone du jazz avec la puissance du black métal, seul Shining en est capable. Leur nouvel album International Blackjazz Society est un appel pour ce genre, une ouverture pour d’autres groupe à rejoindre la « Society » que je développe dans ma critique.
Une puissante alliance
Ne passons pas par quatre chemins, le style est aussi intéressant que rude. Shining, ce groupe Norvégien qui tourne depuis 1999, est avant-gardiste dans son style. Jørgen Munkeby, chanteur, guitariste, saxophoniste, compositeur est la force et l’unique membre originel du groupe. Mais les changements de membres n’ont pas empêché une structure assez directe dans la musicalité : le blackjazz. Avec International Blackjazz Society, nous clôturons une trilogie avec les deux précédents albums : One One One (2013) et Blackjazz (2010). C’est ici une alliance puissante et subtile des dernières productions de Shining.
International Blackjazz Society – Tracklist
- Admittance 1:06
- The Last Stand 4:17
- Burn It All 5:15
- Last Day 4:10
- Thousand Eyes 6:50
- House Of Warship 4:35
- House Of Control 6:51
- Church Of Endurance 0:59
- Need 4:08
L’album est court, seulemtn 33 min 58. Nous avons un sentiment de compression, d’une explosion concentrée sur une petite surface. Et pour cause, International Blackjazz Society crée une fusion entre l’irrégulier, l’imaginaire presque violant de l’album Blackjazz et le rock industriel très instable mais pourtant cohérent de One One One. Jørgen Munkeby varie les genres dans et entre les pistes : du jamming au saxophone porté par une batterie et une guitare fortes au son d’ambiance où l’électro rencontre le saxo dans une sorte de chocs figuratifs moderne. Il est difficile de le définir en mots tant le style est atypique. Nous sentons une rage digne de Trent Reznor – Nine Inch Nails – des sons des années 90, de la saturation de guitare et beaucoup d’apartés déjantés. Le rythme change sans signes avant-coureurs, nous plonge dans des envies immédiates de headbanging.
Cette présence forte du chanteur n’est pas sans revers. Alors qu’il arrive à nous transmettre son énergie, il semble être omniprésent. Sans non plus jusqu’à gâcher l’expérience, j’aurai sans doute plus apprécié une mise en avant plus prononcée de l’instrumental.
International Blackjazz Society n’est peut-être pas la meilleure approche pour découvrir le groupe, mais cet album a le mérite de consolider le genre que développe maintenant Shining. Le blackjazz reste nouveau et laisse beaucoup de place à l’émancipation du style. Jørgen Munkeby et son groupe nous prouvent encore une fois leur capacité d’évolution avec une nature alternative mais très intéressante, même si possiblement difficile d’accès. Juste pour le caractère vraiment impressionnant, filmé à Trolltunga à 700m au-dessus du sol, je vous conseille de visionner ce clip :
Si vous voulez en savoir plus sur International Blackjazz Society de Shining, je vous propose les liens suivants :
http://www.radiometal.com/article/shining-international-blackjazz-society,193379
http://www.shining.no/
- Du black + du Jazz !
- Un style pas facile d'approche
- Trop court et/ ou moins condensé