World On Fire – Des riffs sortent encore du chapeau !
Presque vingt ans après son départ des Guns N’ Roses, Slash sort seulement son troisième album studio, en collaboration avec Myles Kennedy & The Conspirators : World On Fire. Un Slash en feu ?
A presque 50 ans, Slash, Saul Hudson de son vrai nom, est depuis longtemps adulé par un bon nombre de fans de hard-rock. Et cela ne se résume pas à son iconique haut-de-forme surplombant la proéminente masse capillaire du guitariste ! Non, tout le respect et la célébrité de Slash vient du rôle qu’il a eu dans la montée en puissance et l’âge d’or des Guns N’ Roses, une des dernières références du genre. Sweet Child O’ Mine, Paradise City, Welcome To The Jungle, November Rain, ou encore la superbe reprise de Dylan, Knockin’ On Heaven’s Door… Autant de morceaux que de riffs mordants et de solos planants aujourd’hui entrés dans l’histoire grâce à son grand talent ! Depuis son départ du groupe Californien, le guitar hero ne brille plus du même éclat, mais n’a cessé d’être prolifique au fil des projets artistiques, à travers les groupes Slash’s Snakepit puis Velvet Revolver, et enfin une carrière solo qui débuta réellement à partir de 2010.
World On Fire, dans la continuité du précédent opus, Apocalyptic Love, puisqu’en collaboration avec Myles Kennedy et la formation The Conspirators. World On Fire est un album qui ne manque pas de nous montrer un leader toujours aussi vivace, passionné et prolixe, de par sa technique et son inventivité dans la composition. Un style qui, malgré les années, reste intact : Du bon hard-rock des familles, certains diront que cela ressemble un peu à du métal (ce qui n’est pas totalement mon avis). Mais la patte est tout à fait similaire à celle qu’il a donné dans sa période Guns N’ Roses, et ses influences du rock des 70’s sont tout à fait palpables (Led Zeppelin, AC/DC et Aerosmith bille-en-tête). Un World On Fire qui fait vibrer les murs de votre chambre et les ressorts de votre siège, avec une qualité indéniable, comme il nous a habitués depuis de nombreuses années. Les néophytes du genre regretteront peut-être un manque de variété dans les arrangements, où les rythmiques et riffs lourds sont légion, mais c’est le genre qui le veut ! Même si quelques beaux arpèges sont à noter. J’ai pour ma part bien pris mon pied lors de certains morceaux !
Malgré tout cela, je dirais qu’il manque quelque chose à cette formation pour que l’album casse la baraque. Quelque chose, ou plutôt quelqu’un, qui serait du même acabit que Slash et apporterait la pièce manquante du puzzle (malgré tout le respect que j’ai pour le chanteur Myles Kennedy). Et c’est bien pour cela que la carrière solo de Slash n’est pas aussi faste que son époque avec les Guns N’ Roses, la magie n’est plus la même. Certains s’en contenteront et considéreront World On Fire comme 120 minutes de hard-rock d’une bonne qualité, mais d’autres diront qui ne vaudront pas celles d’une autre époque. A vous de trancher !
- Le talent de Slash
- Le genre
- Un leader trop seul