Steven Wilson – The Raven That Refused to Sing (And Other Stories)
L’univers nébuleux et méconnu de la musique progressive contient des perles qui méritent d’être mise en valeur. Si tout le monde connait Pink Floyd, ou peut être Génésis (sous Peter Gabriel), il existe bien d’autres choses à connaitre. Steven Wilson est aujourd’hui la référence de la musique progressive contemporaine. Faisons un petit détour par son dernier album : The Raven That Refused to Sing
Steven Wilson, c’est d’abord et avant tout Porcupine Tree. Bien que nous parlons ici d’un album solo, Steven Wilson est connu pour sa participation dans ce groupe. Il est en effet le chanteur et leader du groupe depuis sa création. Originaire du Royaume Uni, c’est le 3eme album que nous propose l’artiste. Après « Insurgentes » en 2008, c’est avec « Grace For Drowning », en 2011, que Wilson a monté la barre à un niveau de qualité inattendu en nous proposant l’un des meilleurs albums progressifs de ces dernières années. Sans renier ses influences, c’est un véritable mix entre des sonorités passées et présentes dans un mélange très bien composé. Sans vouloir représenter une époque, c’est bien un portrait d’artiste qui nous est proposé avec ce dernier album : The Raven That Refused to Sing
The Raven That Refused to Sing n’est pas la continuité du dernier album où Steven Wilson avait exprimé ses émotions avec des mélodies touchantes et des accords suaves. Nous avons ici un véritable hommage au prog-rock, avec des touches très poussées de jazz. L’écriture est plus profonde et travaillée, on sent que l’artiste à voulu nous transmettre sa passion pour sa musique. De l’écriture au chant, en passant par les saturations et la musicalité ; il est difficile de trouver à redire sur The Raven That Refused to Sing.
La force de Steven Wilson se trouve également dans ses relations musicales. Il sait se faire entourer par les références du milieu. A la voix et guitare, il accompagne et mixe parfaitement avec une équipe autre que celle de Porcupine Tree, décalage ici de sa carrière solo où l’on ne retrouve pas ou peu les sonorités de son groupe ; il cherche ici la virtuosité et laisse libre court à son imagination.
Tracks Listing:
1. Luminol (12:10)
2. Drive Home (7:37)
3. The Holy Drinker (10:13)
4. The Pin Drop (5:03)
5. The Watchmaker (11:43)
6. The Raven That Refused To Sing (7:57)
Avec des chansons entre 5 et 12 min, on reste dans ce qui se fait dans le genre. The Raven That Refused to Sing est commencé par Luminol, peut être l’une des meilleures chansons de l’artiste. C’est un mélange savant de jazz et de rock, alterné de mélodies rythmées et enchaînées aux bons moments. Débutée par une douce balade puis continuée en crescendo, on y comprend vraiment la force de la chanson. Très similaire, dans l’idée, à « The Holy Drinker », même si elle est ici un peu plus rock. « The Watchmaker » reste assez calme tout comme « Drive Home » qui reste une bonne balade. « The Pin Drop » est un superbe exemple de la technicité des musiciens présents et de l’artiste. « The Raven That Refused To Sing » quant à elle clôture l’album avec rythme impressionnant créant une atmosphère vibrante.
The Raven That Refused To Sing est une référence dans le genre rock progressif. A catégoriser dans le rang de chef d’œuvre, Steven Wilson arrive à l’apogée de sa carrière solo. Un hommage du passé avec des sons plus contemporains, voilà la ligne de l’artiste. Il s’écarte clairement de Porcupine Tree, qui en reste pas moins excellent également et que je vous invite aussi à découvrir. Ce dernier album mélange rock, jazz et mélodie de différents rythme avec une fluidité étonnante. On ne sait que reprocher à cet album, si ce n’est d’être trop court.
- L'ambiance rock prog
- Le mélange rock-jazz
- Trop court