Le nouvel album de Teleferik est dans les bacs. Les frenchies de l’indie rock sont de retour avec Lune Electric et voici notre avis.
Teleferik, c’est Eliz, chanteuse et bassiste, Arno, guitariste et, depuis 2014, Olivier à la batterie. Après deux EP, Lune Electric est leur premier album. Sorti en octobre dernier, il a été présenté en Septembre à Paris lors d’une release party au Petit Bain. L’album nous offre dix titres qui mélangent rock, soul et électro. Une mixité que l’on retrouve dans les textes puisqu’Eliz, qui est d’origine libanaise, chante en anglais, français et arabe. Lune Electric va-t-il réussir à nous emmener dans son univers singulier ?
Un univers hors du commun
Si Lune Electric est le premier album des Teleferik et le début d’une aventure, il marque aussi la fin d’un voyage car sa création s’est faite après une série de concerts en France et une tournée aux Etats-Unis. A la fois aboutissement et genèse, l’album a été enregistré au Studio Black Box à Angers qui a vu passer – entre autres – Miossec, les Hushpuppies et surtout The Kills (un groupe que j’adore). Un bon point pour Teleferik ! Et un autre pour leur univers musical hyper original et la bonne première impression à l’écoute de Lune Electric qui navigue habilement entre influence blues-rock des années 70 (avec le titre Money Value, par exemple qui fait très Jimi Hendrix) et poésie onirique planante, comme celle du superbe Mara.
Il y a dans Lune Electric, deux morceaux instrumentaux qui contribuent à cette ambiance un brin mystérieuse : Beaumont, donc, qui ouvre l’album, un morceau à la fois très percutant – la batterie est très présente – et pourtant très posé où un murmure se finit presque dans un cri; et Milkshake, qui arrive vers la fin de l’album, un titre blues qui se teinte de pop rock plus punchy. Les Teleferik ont créé un univers musical étrange et très agréable à l’oreille
Take me to the Moon
Lune Electric est un album très varié autant dans le style que dans le rythme et chaque titre pourrait être discuté séparément des autres. Pourtant, l’ensemble est harmonieux et cohérent et capte toute notre attention. La jolie voix soul d’Eliz est faite pour être écoutée sur scène. La chanteuse est une véritable oratrice de la musique, on a envie de s’arrêter pour l’écouter. Sa voix est d’ailleurs mise en scène dans le titre Mystic Machine (pour jeter un œil au clip, c’est par ici ! ), un poème chanté pas évident mais qui fonctionne très bien. Tous les morceaux ne sont pas de la même qualité et je trouve que Nature’s creatures et Les Lois de la Physique sont un cran en dessous des autres. Les chansons en langue arabe sont les plus réussies, le titre Behlam Fik est mon favori. La voix est suave et les accords fluides et envoûtants. Une véritable invitation au voyage.
Si vous ne connaissez pas le groupe, allez faire un tour sur leur page facebook, c’est vraiment une jolie découverte et pour un autre article, c’est sur artnroll.
- L'ambiance planante
- La guitare, très "rock seventies"
- Behlam Fik
- 2 titres sont en-dessous du reste
- C'est pas très constructif mais : le nom du groupe