James Blunt – Moon Landing
Salut à tous ! Le 21 octobre dernier sortait le dernier album de James Blunt : Moon Landing. Un album assez attendu après l’échec de son prédécesseur Some Kind Of Trouble sorti en 2010. Alors, le chanteur anglais a-t-il réussi à renouveler son répertoire? Réponse ici !
Le style de James Blunt, on le connait tous plus ou moins : Des ballades avec très souvent un duo piano (ou guitare) avec un chant émouvant. C’est tout? Oui. Et ce serait vraiment dommage qu’on y ait droit une troisième fois…
A l’écoute du premier morceau de l’album, cela semble bien être le cas, puisqu’il nous fait le plaisir de commencer par une ballade « bateau » au piano! C’est mignon, c’est larmoyant.. Quoi d’autre? Le second morceau nous offre quelque chose de plus rythmé, mais tout aussi fade ! C’est bien simple, Satellites doit regrouper à peu près tout ce qui m’insupporte dans ce style « pop commerciale ». C’est pas recherché, le chant est banal, les arrangements, les changements de rythme sont largement prévisibles. Sans oublier le petit air des choeurs : ho wo ho, ho wo ho. De la très bonne soupe ! Bonfire Heart, le morceau qui est pressenti comme étant le « tube » de l’album, est typique du répertoire de Blunt. J’ai particulièrement peu apprécié les contre-chants du refrain, me faisant penser à du Coldplay.
Fort heureusement, Miss America, s’est révélé déjà plus intéressante. Certes l’indémodable piano/chant d’introduction était là, mais la réelle différence est que le piano n’est cette fois-ci pas prédominant, ce qui laisse un peu plus de place au reste de l’instru. Le morceau est monté progressivement, avec l’apparition d’une harpe au début et d’une guitare électrique soliste accompagnée de violons à la fin. Il y avait finalement pas mal de puissance pour un morceau de son répertoire. So much better !
Parmi le peu de morceaux qui me semblaient au-dessus du reste, il y a notamment Blue On Blue, où l’on apprend que James Blunt peut faire de biens meilleures chansons quand il ne fait pas monter sa voix dans les aigus systématiquement (il serait bon de le dire à Mika également…). Ce morceau se révèle être le morceau le plus « heavy » de l’album, avec une nouvelle fois la présence de violons dans le refrain, et là aussi une structure très progressive qui nous emmène vers un beau final. Je voulais aussi parler de Telephone sonnant très reggae, faisant de lui le mouton noir de cet album. Rythmique notamment au ukulele, donnant plus de fraîcheur, même si beaucoup de tubes récents on aussi emprunté cette formule. Mais notons la présence étonnante d’une guitare avec un effet « wah-wah » qui permet au morceau d’avoir bien plus de profondeur. Les choeurs sont biens placés. La seule chose qui me gêne, c’est le petit air au piano classique, je pense qu’il aurait été plus judicieux de choisir plutôt un clavier avec un effet quelconque pour mieux coller à l’ambiance de la chanson. Bien qu’elle soit relativement banale pour ce style, elle n’en reste pas moins une composition différente de ce que fait James Blunt habituellement.
Pour finir cette critique, je dirais qu’il n’y a, pour ainsi dire, pas de nouveautés. Le travail effectué sur quelques morceaux est à saluer, mais cela demeure insuffisant pour faire un vrai bon album, et créer un nouveau souffle artistique. Cela satisfera les fans, c’est déjà ça…
+ Les fans apprécieront – Aucun renouvellement artistique
– Trop de morceaux « plan-plan »
– Trop d’aigus dans le chant
Note : 3/10