La série Arrow prend une dimension plus importante dans cette saison 3 mais certains points ternissent l’ensemble. Notre avis sur cette saison 3.
Arrow et The Flash (et maintenant iZombie) sont les fleurons de la chaîne CW. La première saison d’Arrow a permis de se familiariser avec le contexte entourant Oliver Queen. Le personnage a malheureusement un contexte familial compliqué et une vie sentimentale proche du néant depuis son retour de l’île. La seconde saison a donné un goût très savoureux à la série en impliquant, notamment, plusieurs acteurs de la série Spartacus. Dans cette saison 3, les cartes sont redistribuées et nous allons voir que la saison 3 d’Arrow n’est ni parfaite, ni mauvaise.
Une trame un peu trop compliquée ?
Une des richesses de la série, c’est la vie tourmentée d’Oliver Queen. La saison 3 ne fait pas exception et l’on a le droit à un enchaînement d’aventures où la Ligue des Assassins a une place de choix. En effet, derrière la mort d’un personnage très important se cachent de nombreuses histoires sordides dont Oliver et ses amis ne vont pas sortir indemnes, que ce soit moralement ou physiquement pour certains. Cette troisième saison d’Arrow montre que le format 23 épisodes peut être géré car il y a de nombreuses histoires annexes mais surtout une trame principale qui s’épaissit avec le temps et dont l’épisode final, bien qu’un peu expédié à la toute fin, permet de conclure avec dignité. Ra’s al Ghul a une place très importante dans cette saison et l’acteur Matthew Nable, que l’on voit dans le film Son of a Gun, le joue plutôt bien.
The Flash et Arrow sont indissociables
Comment faire une critique de la saison 3 d’Arrow sans parler de The Flash. Les deux séries phares de la chaîne CW sont très liées. Au cours de cette saison, on ne compte pas les crossovers entre les deux séries. Un coup c’est The Flash qui aide Arrow, un autre coup Felicity s’invite dans le fief de Barry Allen. Ces échanges sont bien maîtrisés mais rendent parfois la chronologie des deux séries un peu compliquée à suivre.
Flashbacks d’Oliver : vraiment utiles ?
J’étais assez fan de l’idée des flashbacks au cours des premières saisons car ils servaient l’histoire principale. Dans cette saison 3, ils servent un peu la trame principale (le poison) mais beaucoup plus la trame secondaire et les personnages qui viennent aider Oliver, plus particulièrement la famille Yamashiro. D’ailleurs l’actrice Rila Fukushima, elle aussi mannequine, a joué dans Wolverine : Le Combat de l’immortel et on la retrouve également dans Game of Thrones. Les moments traitant du passé d’Oliver à Hong-Kong sont un peu longs et les scènes parfois mal filmées. Lorsqu’on connait la fin de la saison, les flashbacks de la vie d’Oliver auraient pu être divisés presque par deux.
Arrow, c’est également des personnages secondaires
Une partie très appréciable de cette troisième saison, c’est l’intérêt croissant porté aux personnages secondaires. En effet, Diggle et Felicity sont de plus en plus importants et leurs vies personnelles commencent à prendre une part importante dans la trame de l’histoire. De plus, l’arrivée de Palmer (Atome) présage de bonnes choses pour la suite des aventuriers DC Comics.
Une combattante Lance peut en cacher une autre
Dans la famille Lance, je voudrais les sœurs. Si on savait que Sarah Lance était une combattante redoutable, notamment grâce à son passé dans la Ligue des Assassins, on était loin de se douter que Laurel était également talentueuse à ce niveau. C’est d’ailleurs assez étrange de voir à quel point ce personnage passe rapidement de « je ne sais pas me battre » à « j’arrive à mettre par terre une personne de la Ligue des Assassins ». En effet, les membres de la ligue sont censés être des combattants aguerris et redoutables et Laurel va en mettre un paquet au tapis alors que c’est presque une novice. Impressionnant mais absolument pas crédible.
Des combats trop évidents et scénarisés
Les séries d’action engagent souvent des combats épiques et Arrow en possède un certain nombre. Le combat dans la neige était bien fait et on a ressenti une grande tension en le regardant. Cependant, durant le reste de la saison, les combats au corps-à-corps sont des enchaînements de pirouettes cacahuètes et de roulé-boulés. Le combat final de cette saison est très représentatif car il est d’une importance capitale mais les enchaînements donnent un goût d’aseptisé à ce moment épique. A mon goût, je trouve les combats de cette saison loin de ce que d’autres séries proposent, en pensant notamment au concurrent qui a fait un tabac, Daredevil, dont vous pouvez retrouver notre critique sur le site.
Acteurs toujours aussi beaux … mais pas que ?
S’il y a une constante dans les séries de CW, c’est la beauté des acteurs. Mais une personne belle n’est pas forcément douée d’un grand talent. Emily Bett Rickards (Felicity) joue parfaitement la blonde intelligente et amoureuse du grand héros mais elle sait également faire passer de belles émotions. David Ramsey (Diggle) dans son rôle de second couteau est également en accord avec l’univers qui tourne autour de son personnage. En revanche, je suis de plus en plus réservé sur Stephen Amell. En effet, l’acteur principal d’Arrow exhibe beaucoup son torse musclé, et son minois de jeune premier lui assure une côte élevée auprès de la gent féminine (tant mieux pour lui). Cependant, nos collègues de L’info Tout Court ont également remarqué l’incapacité chronique pour l’acteur d’exprimer un sentiment par son visage. Son visage reste fermé, les sourcils ne bougent jamais et les seules fois où sa tête donne un début d’expression, c’est pour afficher un sourire béat. S’agit-il d’une volonté pour la série ou d’un réel manque de capacités ? Dans tous les cas, le mal est fait et catalogue l’acteur (et parfois son personnage) à un second rang pour certains.
Une saison 3 inégale
Un constat qui revient souvent sur les réseaux sociaux est que la série a été assez inégale concernant la qualité des épisodes proposés. Si je critique un peu cette saison 3 d’Arrow, c’est que la série, à mon avis, aurait pu être un cran au-dessus. L’épisode précédant la coupure d’environ mi-saison était excellent. A l’inverse, l’épisode final de cette saison 3 est bien mais pas non plus tonitruant. En effet, s’il répond à de nombreuses questions que l’on a pu se poser au cours du récit et en soulève d’autres, il n’est pas assez soigné. Les dernières minutes consistent en un enchaînement d’action/vérité et contrastent avec le temps utilisé pour mettre en place une trame intéressante et fignolée.
En conclusion, si plusieurs points noirs sont énoncés, aucun n’est réellement critique et il faut reconnaître la qualité globale de la saison 3 d’Arrow.
- Le sujet est maitrisé
- L'envie de découvrir la fin
- La place pour les personnages secondaires
- Les flashbacks
- Le jeu de Stephen Amell
- Les petites incohérences
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