Maîtrisez les éléments dans La Légende de Korra – Livre 1 : Air.
Soixante-dix ans se sont écoulés depuis que l’Avatar Aang a défait le seigneur de la nation du Feu et restauré la paix dans le monde. Afin de restaurer l’équilibre, Aang et Zuko fondèrent Republic City, un endroit où chacune des nations est représentée. Korra, une jeune fille de la nation de l’Eau est le nouvel avatar et possède la lourde tâche de maintenir la paix et l’équilibre dans le monde. Mais le monde change et des voix s’élèvent contre les maîtres des éléments…
La Légende de Korra, un univers en évolution.
La Légende de Korra se déroule dans le même univers qu’Avatar : Le dernier maître de l’Air, un monde imaginaire habité par des humains, des animaux fantastiques et des esprits surnaturels. Puisque soixante-dix ans se sont écoulés depuis la victoire d’Aang, le monde a subi des changements. Tout d’abord, La Légende de Korra est plus ouvertement steam-punk, avec des machines propulsées à la vapeur. Ensuite, les aventures de Korra se déroulent principalement à Republic City dans ce premier livre qui n’est pas sans rappeler le Shanghai des années 20.
Ceux qui ont suivi les aventures de Aang verront à quel point la technologie a évolué dans La Légende de Korra. De même, suite à la découverte de la maîtrise du métal par Toph Beifong, cette nouvelle discipline est désormais accessible aux maîtres de la terre… et ils forment le corps de la police de Republic City. La cité elle-même est gérée par un quatuor de maîtres, un de chaque nation – dont Tenzin, le maitre de Korra et le seul maître de l’Air. Le spectateur peut d’ailleurs s’apercevoir que dans ce monde en pleine mutation, les maîtres commencent à perdre leur influence. Des tournois de maîtrises sont organisés – appelé Pro-bending, où chaque équipe composée d’un maître de l’eau, de la terre et du feu s’affrontent.
Mais parmi les non-maîtres, la colère gronde et le peuple désire que les citoyens soient égaux, qu’ils soient maîtres ou pas.
La Légende de Korra, une première saison qui n’était pas faite pour durer.
A l’origine, la Légende de Korra ne devait se composer que d’une seule saison de 12 épisodes. Mais devant le succès de la série, Nickelodeon l’a reconduite pour 14 autres épisodes dont je parlerais dans une prochaine critique.
Cette volonté de Nickelodeon de faire de La Légende de Korra une mini-série se ressent rapidement : Korra est déjà plus mature que Aang et dispose déjà de la maîtrise de trois des quatre éléments. Seule sa fougue l’empêche d’acquérir la spiritualité nécessaire pour maitriser l’air. L’intrigue n’y est pas beaucoup développée, mais chacun des personnages de La Légende de Korra possède déjà beaucoup de caractère ! Dommage que les relations entre les protagonistes ne soient que survolées et cousues de fil blanc.
La Légende de Korra, une première saison plus mature qu’Avatar : Le dernier maître de l’Air.
Ce qui m’a le plus frappé dans La Légende de Korra, c’est le ton donné à la série qui est beaucoup plus sombre que dans Avatar : Le dernier maître de l’Air. Mako et Bolin par exemple, vivent pratiquement dans la rue et n’ont un toit que parce qu’ils logent dans l’arène du Pro-Bending. Asami est la fille d’un riche industriel qui n’hésite pas à faire du rentre-dedans à Mako. Korra est également très franche et ses interventions soulèvent chacune un problème, dont nous spectateurs sommes témoins tous les jours. Discriminations, supériorité des castes, attentats terroristes et fanatisation du peuple… J’ai trouvé le ton plutôt dur pour une série enfantine et cela s’est d’ailleurs ressenti lors de la diffusion de la série : sa plage horaire fût changée pour correspondre d’avantage à la violence qu’elle dégage.
L’ennemi de Korra, Amon, est carrément inquiétant d’autant plus qu’il possède la faculté de priver les maîtres de leurs pouvoirs sur les éléments… Le spectateur que je suis tremblait à l’idée de l’affrontement entre ces deux personnes, sachant que le personnage de Korra est plutôt direct dans ses approches… Et c’était un vrai régal ! Si l’intrigue de ce premier livre de La Légende de Korra était peut-être simpliste, elle a cependant le mérite d’accrocher son public.
J’ai pris beaucoup de plaisir à retrouver des personnages présents dans la première série, en découvrant ce qu’ils sont devenus et la manière dont ils se sont adaptés au monde. Dans un sens, cela colle parfaitement à l’ambiance de la Légende de Korra : on gagne en maturité avec le temps.
La Légende de Korra, une bande son envoûtante.
Parlons maintenant de l’aspect technique de La Légende de Korra. Si beaucoup de dessins sont fait « à la main », je déplore toutefois l’incrustation d’effets en 3D pour certains éléments, comme l’arrivée de la flotte de la République qui m’a gâché le plaisir visuel. Fort heureusement, ces scènes ne sont que peu fréquentes dans la série car elles m’ont semblé en décalage avec l’ambiance dégagée par les dessins colorés de La Légende de Korra.
Ce qui fait réellement la force de La Légende de Korra, c’est sa bande sonore. C’est un mélange de divers styles musicaux, allant du jazz au blues en passant par des sonorités clairement asiatiques. Chaque épisode de La Légende de Korra résume les précédents dans le plus pur style des années 20 : pellicules en noir et blanc, un narrateur à la voix nasillarde débitant rapidement son texte… un vrai plaisir.
Au final, cette première saison de La Légende de Korra est loin d’être aussi réussie que l’a été l’intégrale d’Avatar : Le dernier maître de l’Air, mais possède des personnages attachants, une bande originale qu’on ne peut s’empêcher de fredonner. Je reproche principalement le côté rapide et simpliste de la trame scénaristique qui aurai mérité d’avantage de travail.
N’hésitez pas à consulter le forum français officiel de l’univers
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