Une mission d’entraînement dans le grand Nord. Coupé du monde un navire se rend compte qu’il est le dernier espoir de sauver l’humanité décimée par un virus. Un plot simple et qui nous donne envie de se plonger dans cette série. The Last Ship saison 1, sous le feu de notre critique.
Le nom de cette série nous montre la voie. Nous ne parlerons donc pas de la première voiture, mais bien du dernier bateau, « the last ship », dernier bastion de l’Homme sur la planète. Un conflit entre militaires et civils bloqués dans un espace restreint, des intérêts divergents, la gestion du poids psychologique d’être un oasis au milieu d’un océan, tant de directions possibles qui aurait pu faire de The Last Ship, une série intéressante. Malheureusement, ce n’est pas le cas. On fait le point ensemble.
Virus à bâbord !
The Last Ship est le récit de l’équipage d’un destroyer de l’US Navy qui, après des mois d’entraînement en autarcie en Arctique, se rend compte que les hommes (et femmes évidemment !) à bord sont les derniers survivants d’un virus mortel. L’entraînement n’était qu’une couverture pour une véritable mission secrète : trouver le virus souche afin de développer un vaccin. Ce bateau attire les convoitises des quelques poches de rescapés à travers le monde qui veulent à tout prix mettre la main sur la précieuse cargaison.
Le plot est assez simple. Un sentiment m’a directement frappé lors de cette première saison : elle ressemble énormément à la feue série Stargate Universe. Un groupe de personne se retrouve dans une situation restreinte non contrôlée : être dans le dernier bateau et devoir mettre un place une stratégie pour ensemble arriver à s’en sortir. Nous retrouvons le même schéma entre les deux séries : trouver de la nourriture, du carburant. Puis arrivent les conflits internes, l’arrivée d’éléments extérieurs.
Oh capitaine, mon capitaine !
Alors que Stargate Universe avait une réelle stratégie, le système des portes des étoiles et deux groupes : civils / militaires, The Last Ship ne capitalise aucune réelle trame. Le capitaine bourré aux stéroïdes, père de famille avec une femme et deux enfants donne la direction sans vraiment être inquiété. Il incarne la droiture et l’intégrité d’un parfait soldat américain. Car oui, The Last Ship pourrait être également un clip de propagande pour l’US Navy. De belles images d’actions militaires, une coordination sans faille, la reconnaissance envers Dieu, le courage et la bravoure, telles sont les idées principales de cette série. Il n’y a pas, ou peu, de conflit civils – militaires puisqu’ils sont « du même côté », pour trouver et protéger le vaccin.
Michael « explosion » Bay est à la production. Tandis qu’il arrive à nous montrer quelque chose de vraiment rafraîchissant avec la série Black Sails, The Last Ship ressemble plus à une mauvaise adaptation série du film Battleship. Vous savez ce mauvais film de toucher-couler avec Rihanna. La musique, les prises de vue et l’action ressemblent étrangement à celles de Transformers. Pour les amateurs de gros calibres vous ne serez donc pas déçus. Bien dommage qu’il n’y ait pas plus de choses à garder.
L’intrigue est survolée. Les russes sont les méchants et sont de très mauvaises caricatures stéréotypées de ce qu’est la marine russe actuelle. Les autres conflits extérieurs n’apportent pas non plus de grand rebondissement à l’intrigue. Nous avons régulièrement la perte d’un membre d’équipage lors d’une action pour quand même montrer le dramatique de la scène, mais nous n’y prêtons même pas attention tant les personnages sont plats. Rhona Mitra (Underworld 3 et ironiquement Stargate Universe) qui joue le rôle du scientifique a du mal à percer dans son jeu. Les autres rôles sont de simples soldats de marine. Les situations se passent comme nous nous l’imaginons et nous ne trouvons pas de suspense réel.
Alors que la série cartonne sur la chaîne TNT aux USA, sûrement grâce à son caractère ultra-patriotique, The Last Ship n’est clairement pas une série extraordinaire. Elle est pourtant basée sur une idée intéressante, qui ressemble étrangement au roman « The Last Man » de Mary Shelley avec des conflits intérieurs et extérieurs qui peuvent être amenés du fait de cette situation d’obligation de sauvetage. Malheureusement, The Last Ship ne sera qu’une série de propagande de l’US Navy qui survole les difficultés possibles et se contente de stéréotypes et de personnages assez plats. Avec un léger regain d’intérêt en fin de saison, nous attendons la seconde saison sans grande impatience.
Si vous voulez en savoir plus sur la série The Last Ship, je vous conseille les liens suivants :
http://www.telerama.fr/series-tv/the-last-ship-a-mon-commandement-zappez,114011.php
http://www.melty.fr/the-last-ship-carton-d-audience-aux-usa-pourquoi-ca-marche-a302830.html
- L'idée derrière
- Le patriotisme à gogo
- Les personnages plats
- Le manque d'intrigue
- Titre : The Last Ship
- Année de sortie : 2014
- Style : Action
- Réalisateur : Hank Steinberg, Steven Kane, Michael Bay(production)
- Synopsis : Après avoir passé plusieurs mois en Arctique pour une mission top secrète, l'équipage de l'USS Nathan James, un destroyer de la NAVY, découvre avec horreur qu'une épidémie a décimé une majeure partie de la population terrestre. La Chine et l'Europe sont en guerre, tandis que le Gouvernement Américain n'est plus. Protégés par les océans, le commandant et les 200 âmes sous ses ordres font partie des derniers survivants de la planète. Une scientifique présente à bord doit absolument trouver un vaccin avant l'extinction totale de l'espèce...
- Acteurs principaux : Eric Dane, Rhona Mitra, Adam Baldwin
- Saison : 1
- Durée : 42 min