Critique – Black Sails saison 1
Vous avez votre tricorne sur la tête et un perroquet sur l’épaule? Vous êtes accrochés sur un fameux 3 mats, fin comme un oiseau? Vous sentez les embruns sur votre visage et les canons qui sifflent au loin? Vous regardez bien Black Sails! Cette série de pirates au petit goût de rhum vient de terminer sa première saison. Le moment de lâcher l’a(e)ncre sur Black Sails!
On vous en avait parlé dès son arrivée sur nos écrans, Black Sails est une série télévisée diffusée sur la chaîne américaine « Starz » (qui a aussi diffusé Spartacus) et sur la chaîne « OCS » en France. Produite par le maître de l’explosion et de la destruction cinématographique, j’ai nommé Michal Bay, cette série partait sur une bonne base : le financement. Réalisée par Jonathan E. Steinberg et Robert Levine, totalement inconnus au bataillon; nous n’allons pas trop nous attarder là dessus. Pour le reste de la technique, sachez que l’histoire se déroule pendant l’age d’or de la piraterie (1650 – 1730) dans la mer des Caraïbes, mais que le tournage a été effectué aux larges des côtes d’Afrique du Sud, surement pour des raisons budgétaires.
Le scénario est basé sur l’activité pirate d’une îles, mêlant commerce, prostitution et toutes autres actions illégales que l’on peut imaginer à l’époque. Basée sur certains personnages historiques réels de l’époque comme Charles Vane, Jack Rackham, Anne Bonny et Benjamin Hornigold, la série nous propose une inclusion d’autres personnages fictifs pour créer un conflit d’intérêts et une intrigue pour Black Sails. Un galion espagnol rempli d’or est en mer et sa trajectoire marquée sur un carnet de bord. Lui même dérobé lors d’un assaut sur un autre navire. Retrouver le galion devient la priorité du Capitaine Flint. Celui-ci doit gérer rebellions et motivations de son équipage, tout en conservant ses intérêts avec Eleanor Guthrie, responsable de la gestion de l’île pirate.
Le scénario est sympathique. On se laisse aller sur les flots de l’intrigue. On comprend rapidement que les rôles de « gentils » et « méchants » ne sont pas si faciles à définir. Le tout à l’époque est de défendre en premier son intérêt pour rester en vie le plus longtemps possible. Même sans rebondissement énorme qui nous donnent envie de regarder l’épisode suivant immédiatement, l’histoire reste prenante. Sans « cliffhanger » de fin d’épisode, la trame est cohérente. Pas souvent facile à suivre, justement grâce au fait que les rôles ne sont pas si manichéens. Si les acteurs sont dans l’ensemble bons, le fait qu’il n’y ait pas d’acteur connu pour « porter » la série, n’est pas rédhibitoire mais aurait peut être pu donner un ton charismatique à certains rôles.
Pour le décor, pas grand chose à dire. Des plages de sable blanc, des cocotiers, des comptoirs maritimes, des galions et autres frégates sont de la partie. Le budget à du passer dans la construction réelle de un ou deux bateaux à voile pour les prises de vues, ainsi que dans les batailles navales à coups de canons et d’abordages sous les cris de pirates assoiffés d’or. Si les effets visuels restent corrects, quelques lacunes sont à noter parfois. Comme indiqué plus haut, la production a assuré la bonne qualité environnementale de Black Sails.
La mode pirate lancée par la franchise Pirates des Caraïbes continue à plaire au public. Oui, vous allez continuer à voir des Jack Sparrow en soirées. Black Sails nous le rappelle. Cette série de pirates surfe sur cette mode en nous proposant une thématique différente de la simple chasse au trésor, mais bien un conflit d’intérêt et de la difficulté de gestion d’un comptoir de commerce à l’époque. Avec une production bien assurée, et des acteurs crédibles sans non plus être charismatiques. Certaine difficultés scénaristiques et des petites incohérences temporelles noircissent le tableau pour Black Sails, sans lui ôter son intérêt. Rendez-vous l’an prochain pour la saison 2 ! Hissez les voiles, souquez les artimuses, en avant moussaillon !
- Le cadre
- Les batailles navales
- Certaine difficultés scénaristiques
- Petites incohérences temporelles