Critique – The Walking Dead Saisons 1, 2 et 3
Si les films et jeux de zombies sont nombreux ces dernières années, peu de séries ont vu le jour. On peut néanmoins citer la très célèbre série The Walking Dead qui est l’adaptation d’un comics et qui, à chaque Premiere et Final, bat des records. A l’heure de cet article, la troisième saison est terminée. La quatrième débute déjà à plein régime.
Dès le départ, les personnages principaux sont reliés entre eux et on va suivre un groupe qui va ne faire que diminuer. Les zombies contre les humains et même des humains contre des humains auront raison de plusieurs membres de ce groupe. Au départ soudés, avec une dizaine de membres, ils terminent la saison 3 à seulement sept ou huit. The Walking Dead (TWD) c’est avant tout la vie de ce groupe qui devra effectuer perpétuellement des choix qui se révéleront parfois très difficiles. Chaque personne mordue par un zombie devient lui même un zombie. L’équation est simple, survivre ensemble ou mourir ensemble.
Les trois premières saisons de TWD ont montré les aspects très faible et servile de l’humanité. Tourné de manière dure et stricte, on se sent à chaque épisode enfermé dans ce monde où règne le chaos le plus infâme. On retrouve avec plaisir notre chère Sarah Wayne Callies (Dr Tancredi dans Prison Break) qui joue le rôle de Lori. Une nouvelle fois, elle interprète le rôle de la femme éprise d’amour pour son mari, Rick (Andrew Lincoln), mais cela reste toujours un rôle lisse. Rick est lui le personnage central de toute la série. Si au début il parait effacé (notamment après son réveil à l’hôpital), on sent monter en lui une fièvre et un leadership qui ne cessera d’augmenter. Son meilleur ami, Shane (John Bernthal, que l’on a pu observé dans Band of Brother et The Ghost Writer), passe au cours des saisons d’un personnage à l’allure sympathique et amicale à celui qui va défier son meilleur ami en obligeant Rick à prendre une décision très difficile dont la phrase qui suit est très révélatrice : ‘il n’y aura plus de démocratie’. Bien entendu d’autres personnages ont de l’importance, notamment dans la saison 3, mais les deux premières saisons sont tellement axées sur les trois personnages décrits précédemment que le choix de ne pas parler des autres s’est effectué naturellement.
Au cours de la troisième saison, un groupe d’humains a réussi à bâtir une ville tout en se protégeant des zombies. L’homme qui la dirige va devenir le pire ennemi de notre groupe de héros, notamment après les agissements de certains d’entre eux vis à vis de sa ville et de tout ce qu’elle représente à ses yeux. Cette troisième saison est également celle du pardon. En effet, on retrouve avec plaisir un personnage que l’on croyait mort mais qui, au péril de certains de ses membres, a réussi à s’en tirer.
Parlons maintenant de l’aspect cinématographique. Si d’un point de vue conceptuel le scénario est solide, fluide et bien posé, on retrouve des moments de latence ponctués de quelques de longueurs et l’apparition de certains nouveaux personnages est mal choisie et n’amène pas beaucoup de nouveautés. La bande son est très bonne, la spatialisation bien rendue. Par moment, on se croirait dans un champ de blé alors que l’on est chez soi. La façon de filmée est très efficace, l’immersion est totale. Enfin le jeu d’acteur est bon, certains acteurs sont particulièrement expressifs. Au final, vous l’aurez compris, c’est une très bonne série. Elle mérite un détour attentif pour celui qui veut sortir des sentiers battus. Attention toutefois, il faut véritablement aimer le monde des zombies.
+ L’évolution – Certains rôles sous évalués
+ L’adaptation réussie – Le côté tordu de la trame général
+ Les acteurs
+ La richesse des idées
+ La façon de tourner
Note : 8.3/10