Z Nation est une nouvelle série sur les zombies et l’univers post-apocalyptique. Très similaire à The Walking Dead, elle n’égale pas sa grande sœur.
On vous avait présenté le pilote de Z Nation qui ressemblait beaucoup à The Walking Dead. Tout ressemble dans Z Nation à sa concurrente. Tout, mais en moins bien.
SyFy, qui se développe à grande vitesse, a dévoilé sa nouvelle série, Z Nation, avec probablement la volonté de gagner en audience. Cependant, si la série a été renouvelée pour une seconde saison, il y a fort à parier qu’elle connaisse un destin similaire à celui de Revolution.
Z Nation, un contexte inapproprié
Faire du zombie c’est bien, c’est fashion, c’est tendance. Cependant, il faut savoir apporter quelque chose en plus à ce qui a été fait auparavant. Par exemple, The Strain amène un côté vampire qui, s’il n’est pas exceptionnel, permet à la série d’avoir une belle identité. Malheureusement, ce n’est pas le cas de Z Nation. L’histoire est relativement simple dans Z Nation. Des tests de vaccins ont été effectués et, parmi toutes les personnes testées, il n’y a qu’un seul survivant (Murphy, alias, Patient Zero). On doit emmener le survivant à l’autre bout des Etats-Unis et pour cela, il n’y a rien de mieux qu’une joyeuse compagnie. Pour assister cette petite bande, un pseudo-militaire geek esseulé dans une base abandonnée, Citizen Z, les contacte par satellite pour les guider sur le lieu de destination. Cela donnerait presque envie, mais il y a un hic dans tout ça.
Z Nation, un peu trop Citizen Z ?
Sans dévoiler l’intégralité de la trame, la série a d’abord beaucoup tourné autour de Citizen Z. L’acteur DJ Qualls (non, il ne faut pas rire du nom de l’acteur), qui a également eu quelques heures de gloire dans The Big Bang Theory, Numb3rs, Supernatural ou encore Breaking Bad, possède une palette non négligeable dans son jeu d’acteur. Cependant, on ne pas peut pas faire tourner une série avec 7-8 protagonistes et la centraliser sur un personnage tout le temps seul (il y a un chien avec lui, mais les interactions restent tout de même minimes). D’ailleurs, il semblerait que les scénaristes l’aient compris car la seconde partie de cette saison 1 de Z Nation est bien plus dense et intense, car elle tout simplement moins en relation avec Citizen Z.
Z Nation et son espace-temps troublant
Par moment, Z Nation est troublante. Non pas par ce qui est véhiculé mais par la manière dont le scénario et la mise en scène sont effectués. A plusieurs reprises, il y a cette impression « mince, j’ai manqué un épisode ». Alors qu’il n’en est rien. Et c’est un gros problème dans ce genre de série, où la notion de groupe et de temps sont primordiales. Quelques scènes sont à la limite du risible, et d’autres sont à la limite du plagiat vis-à-vis de sa première concurrente. Les personnages manquent cruellement de profondeur, on effleure littéralement la surface d’un grand potentiel. Seulement, il semblerait que les producteurs et les scénaristes actuels préfèrent nourrir le spectateur de gore et d’action plutôt que d’un réel scénario avec de la profondeur et une mise en scène qui tient en haleine. En effet, le début de la série est clairement poussif et difficile à suivre. Beaucoup de personnages meurent les uns après les autres (ce qui est une bonne chose). Cependant, à vouloir tuer tout le monde à tous les épisodes, on se retrouve avec une série où l’on ne sait plus à qui s’identifier.
Que valent les acteurs ?
DJ Qualls n’est pas mauvais dans Z Nation mais pas non plus resplendissant. Keith Allan, un habitué de la Zombie-machinerie (Rise of the Zombies, Zombie Night) porte véritablement la série sur ses épaules. Son personnage évolue et son jeu d’acteur suit ce mouvement. C’est vraiment un bon point. Autre acteur qui se détache, Kellita Smith, qui possède un regard d’une intensité incroyable et fait passer pas mal d’émotions. En revanche, j’ai du mal à comprendre le nombre de plans sur son arrière-train. Il est joli, il n’en fait aucun doute, mais une série de zombies n’est peut-être pas la plus appropriée pour ce genre de visuel, qui plus est constant. Un cran en-dessous, Michael Welch, déjà connu grâce à Twilight, joue le minet épris d’amour pour sa dulcinée interprétée par Anastasia Baranova. N’allons pas par quatre chemins, ils ne sont vraiment pas géniaux et on entrevoit la possibilité de les sortir pour la seconde saison sans aucun problème. Les autres acteurs sont clairement moins bons et ne procurent que peu d’intérêts à leurs personnages respectifs. Enfin, lors du pilote, on a eu le plaisir de voir Harold Perrineau (Oz, Matrix 2&3, Zero Dark Thirty). Cependant, son personnage meurt dès le début dans Z Nation, alors qu’il s’agit d’un acteur confirmé et avec un grand potentiel. C’était, probablement, une des premières erreurs pour cette série.
Au final, que retenir de Z Nation ?
Que Z Nation est encore une série de zombies me direz-vous, et je suis d’accord. Ce n’est pas un chef d’œuvre et il est parfois difficile de la suivre. Cependant, la série a été renouvelée pour une seconde saison et les derniers épisodes ont montré un avenir un peu plus brillant que les premiers. A voir pour les adorateurs de zombies mais pas plus pour l’instant.
- Les quelques images sympathiques
- Le côté geek de Citizen Z
- L'ambiance générale
- La mise en scène catastrophique
- Le scénario façon timbre poste