Critique Helix Saison 1
La chaîne américaine Syfy lance une nouvelle série télévisée qui va ravir les amateurs de science fiction. En même temps sur Syfy il ne fallait pas s’attendre à une sitcom…
Helix est le nouveau projet du créateur de Battlestar Galactica, Ronald D. Moore. Diffusée depuis janvier 2014 la saison 1 fait une bonne impression et Helix est renouvelée pour une seconde saison.
Essayant de rester aussi réaliste que possible Helix se positionne comme une série scientifico-fantastique. Une équipe de scientifique du CDC est envoyée dans une base de recherche en Arctique afin d’enquêter sur un mystérieux virus. Isolée du reste du monde, la tache est loin d’être facile. Le scénario est peu original et Helix s’apparente fortement aux séries de zombies tel que The Walking Dead mais l’aspect huis clos de la série donne une dimension intéressante. On remarque d’ailleurs la ressemblance avec le film The Thing de John Carpenter qui ne manquera pas de faire plaisir aux fans du genre bien qu’Helix prenne très vite une toute autre direction scénaristique.
L’intrigue se pose lentement avec un pilote regroupant les deux premiers épisodes de la série. Malheureusement au fur et à mesure que l’histoire avance on rencontre quelques incohérences qui frustrent le spectateur malgré les efforts fournis pour attiser notre curiosité à chaque épisode. La réaction des personnages face aux situations n’est pas toujours adéquate et les deux derniers épisodes de la saison 1 sont à la limite de l’absurde. De nouveaux personnages sans grand intérêt apparaissent et l’on remarque de nombreux raccourcis scénaristiques. De plus, alors que la série tenait un rythme plutôt constant, les scénaristes ébranlent en deux épisodes tout le travail fait jusqu’alors pour nous servir un retournement de situation improbable.
Les effets spéciaux d’Helix ne sont pas le point fort de la série mais heureusement pour nous il n’y en a pas tant que ça. Quant au casting, il est composé principalement de parfaits inconnus à l’exception de Billy Campbell (The killing) et d’Hiroyuki Sanada (47 Ronin). L’anonymat de la grande majorité des acteurs permet ainsi de découvrir de nouvelles têtes. Sans être d’excellents acteurs ils arrivent tout de même à nous transmettre leur histoire et on s’attache aisément aux personnages.
Cependant, Helix reste une série moyenne. Le scénario n’aidant pas, elle se rattrape sur sa réalisation fluide. On sursaute deux ou trois fois à l’apparition de « zombies » et les mélanges musicaux renforcent l’aspect étrange de la série. Le générique « musique d’ascenseur » donne un côté totalement décalé et certaines scènes sensées être dramatiques deviennent drôle grâce au fond sonore passant « Do you know the way to San Jose » de Dionne Warwick par exemple.
Finalement, Helix nous sert un divertissement correct et contentera les amateurs du genre sans réellement se prendre au sérieux. La fin de saison laissant de nouvelles perspectives pour la suite, Helix nous promet peut être quelques surprises.
- Le concept du huis clos
- Le casting de nouveaux acteurs
- Les raccourcis et absurdités scénaristiques
- Les effets spéciaux