Notre avis sur Au Bout Du Tunnel, thriller hispano-argentin qui est sorti le 26 avril en DVD.
En France, Au Bout du tunnel (Al final del Tunel en VO) fait un DTV (Direct To Video). Sa toute récente sortie offrira l’occasion de découvrir ce film à suspense réalisé par l’argentin Rodrigo Grande. Dans ce thriller, Joaquin, un homme triste et solitaire va voir son existence bouleversée par l’arrivée d’une belle et intrigante jeune femme et pimentée par un braquage qui se prépare à quelques mètres de sa vaste maison de Buenos Aires. Une réussite ou du déjà-vu ? Réponse dans notre critique.
Sous-sol avec vue
Joaquin (Leonardo Sbaraglia) est paraplégique et passe le plus clair de son temps dans son sous-sol où il a installé son bureau : du matériel informatique qu’il semble maîtriser à la perfection. Il n’a pour compagnie que Casimir, un chien maigre et maladif qui ne bouge presque plus. Sa maison est immense et les êtres chers qui y vivaient avec lui l’ont quitté depuis longtemps. Pour remplir un peu son compte en banque, il décide de mettre une chambre en location et c’est la jeune Berta (Clara Lago, aux faux airs de Kendall Jenner) et sa fille de 6 ans qui s’y installent. La jeune femme, qui est strip-teaseuse, sème le trouble dans l’esprit de Joaquin.
Et il n’est pas au bout de ses surprises : alors qu’il est dans son sous-sol, il surprend une discussion entre plusieurs hommes qui se réunissent la nuit à côté de chez lui : ils se préparent à creuser un tunnel afin de pénétrer dans une banque voisine et s’emparer du contenu de certains coffres. Joaquin les épie quotidiennement mais ce petit jeu d’espionnage va bientôt prendre une tournure inattendue.
Le suspense à son comble
Au Bout du Tunnel est un film à petit budget et le réalisateur a la bonne idée de réduire au maximum les lieux de l’action, ce qui colle bien à l’intrigue et permet d’instaurer un bon climat de tension. J’ai pensé à Panic Room pour le côté un peu claustrophobe de l’intrigue. Que ce soit la maison de Joaquin, la planque des braqueurs ou la salle des coffres à la banque, toutes les pièces sont très sombres et ressemblent plus à des lieux de mort que de vie. Un symbole très pertinent puisque le héros est lourdement handicapé et a perdu toute raison de vivre. L’arrivée d’une femme et d’une enfant redonne une âme à cet univers sombre, même si ce n’est pas la partie la plus maîtrisée du scénario. Le personnage de Berta est trop irréel. Entre son métier, son image ultra sexy, sa collection de mini-shorts et son côté mère courage, on a un peu du mal à y croire. Ajouté au rythme irrégulier du début, j’aborde Au Bout du Tunnel avec une impression mitigée.
Ce que sait faire Rodrigo Grande et qui est la véritable force du film, c’est son suspense et ses virages scénaristiques inattendus. De très beaux retournements de situation ponctuent le film et explosent littéralement lors d’un final très réussi. Malgré mes craintes du début, je réalise que l’histoire m’a complètement emportée et , si Joaquin a eu d’emblée ma sympathie, le personnage de Berta a trouvé une vraie place dans l’intrigue.
Pour un autre article sur Au Bout du Tunnel, je vous conseille celui de Cinétrafic.
- Le personnage de Joaquin
- Suspense haletant et rebondissements
- Berta n'est pas très crédible
- Le rythme du début