Crisis, une série qui avait tous les ingrédients de la réussite et qui a échoué. C’est l’heure de la critique.
Crisis a signé le retour d’une pointure des années 90, à savoir Gillian Anderson, qui incarnait à l’époque l’agent Dana Scully dans X-Files. Mais dans Crisis, Gillian Anderson (une richissime chef d’entreprise) n’est pas le personnage principal. Le personnage principal ou les personnages principaux sont plutôt les agents du FBI et de la CIA.
Crisis et son scénario maladroit
Crisis part d’une idée excellente. Enlever les enfants des personnes les plus importantes sur le territoire des Etats-Unis. Premier hic, comme par hasard, ces enfants se retrouvent dans le même établissement et comme par hasard ils vont tous prendre le même bus. Si l’idée d’enlever un lot est intéressante, c’est la combinaison des évènements qui est proche de la science-fiction. Et puis, il y a la quête du kidnappeur, un ancien agent de la CIA qui souhait se venger, et a donc échafaudé un plan méticuleux afin de pouvoir assouvir sa vengeance et terminer en héros. Le héros de cette crise (Crisis) qui aura lavé son honneur en punissant la CIA de ses atrocités aux yeux de tous mais également en sauvant les enfants après les avoir libérés. C’est beau, c’est américain, mais c’est révolu. Les parties annexes de la trame principale ne sont pas non plus abouties. A chaque fois qu’un petit quelque chose commence à être intéressant et que des informations sur les personnages pointent le bout de leur nez, il n’y a aucune suite. Bref, peu de qualités pour que Crisis puisse espérer convaincre. Les personnages principaux qui mènent l’enquête manquent de charisme et la petite blonde super forte du FBI craque trop souvent pour être crédible.
Crisis et ses acteurs désastreux
Au début il était fait mention de Gillian Anderson. Elle tient bien la maison et dans un registre différent de celui qu’on lui connait (Hannibal), mais le reste est catastrophique avec une répétition désastreuse des mêmes expressions faciales.
Crisis, c’est aussi un projet avorté. Il faut savoir que la série a été annulée après l’épisode 8 et on a clairement senti une baisse de régime par la suite avec des incohérences de plus en plus nombreuses.
Un n-ième point négatif : chaque épisode a le droit à son lot de moralisation et d’hésitation sur les actes à effectuer. Tiraillé entre le fait de faire du mal et le devoir de le faire pour sauver le monde du gourou et de l’emprise de la CIA, le grand vilain méchant pas beau ne sait que faire et il est parfois difficile pour lui de prendre des décisions.
Au final, on pourrait presque rapprocher cette série de 24 heures chrono. Il y a une certaine symétrie et des caractéristiques communes entre les deux séries. Cependant, dans Crisis, le mélange ne prend pas. Crisis est une série pour adolescents mais avec une idée noire qui ne prend pas. En clair, Crisis est une série à vite oublier !
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