Critique – Mario Kart 8 sur Wii U
Qui dit nouvelle console de Nintendo dit évidement reboot de toutes les licences, Mario Kart ne faisant pas exception, la licence vieille de 22 ans a toujours profité des avancées technologiques de ses différentes consoles et le Gamepad semble prometteur. Le fun et les carapaces seront ils au rendez-vous ?
Carapace rouge !!!
Coupons court quant au gamepad, son utilisation est plus que limitée car à part un gros bouton poussoir pour le klaxon OU la carte de la course, il n’est pas utilisé, j’avais imaginé mille possibilités qui ont été réduites à néant. Mario Kart 8 a beaucoup misé sur l’anti-gravité, le bilan reste mitigé, il y a un changement de manière de conduire qui est intéressant mais, hormis le fait que l’on puisse rouler sur les murs sur toutes les pistes, l’idée n’est vraiment exploitée que sur certaines nouvelles courses. une ou deux idées ont été tirées de la version DS, depuis Double Dash il n’y a quasiment plus d’idée originale dans les Mario Kart sur consoles de salon.Après plus d’un an d’attente, je m’attendais à voir une pléiade de circuits en tous genres mais que nenni (le latin fait toujours classe dans un article) : 8 coupes (4 nouvelles, autant d’anciennes) de 4 circuits (trop courts) chacune. Aucune arène pour les batailles de ballons, les circuits sont recyclés, on passe du temps à chercher ses adversaires et le syndrome de la carapace verte « retour à l’envoyeur » n’aide en rien… Mario Kart n’a au final que peu de défauts objectifs, cependant en jeu, je remarque toujours un petit quelque chose qui ne me plait pas ou qui manque.
Niiinntendoooo youhou !!!
La recette originale du gameplay était déjà parfaite, les divers bonus ajoutés au jeu ne modifient pas le meta-game et ajoutent au plaisir, Mario Kart 8 reste fun et facile à prendre en main. La personnalisation des karts est intéressante et le nombre de possibilités est vraiment rafraichissante, autant contre IA nous aurons tendance à garder notre kart fétiche, autant en multijoueur chaque kart aura son utilité. La liste de personnages a subi quelques changements (notamment avec Lakitu le petit bonhomme qui donne le départ), ils sont déblocables via les pièces récoltées en jeu, et au bout de quelques heures tout est accessible.
ENFIN une Rainbow Road qui vaut le détour, j’ai retrouvé mes moments de désespoir et de joie infinis sur ce circuit où chaque virage te conduit vers la victoire ou la dernière place, les nouveaux circuits ont un visuel, une esthétique magnifique et la bande son de ce Mario Kart 8 vaut le détour. Mention spéciale à la Coupe Étoile qui remporte toujours la palme des courses « originales » notamment avec sa « descente givrée ».
Avec le multijoueur de Mario Kart, Nintendo confirme son avancée vers l’internet, en proposant d’affronter des joueurs mondiaux ou régionaux et c’est assez sympa. Au début d’une partie, nous avons tout de même le choix parmi une sélection de circuits, permettant d’éviter de tomber 3 fois de suite sur le même tracé, ce qui est un détail que j’ai particulièrement apprécié. En revanche, nous ne pouvons malheureusement toujours pas écrire aux autres joueurs mais au final on serait tenté de leur donner un petit nom et on s’attacherait, et on aurait des scrupules à leur mettre une carapace dans la face (rime riche). Le petit plus, c’est la chaine Mario Kart 8 MKTV qui permet de mettre en ligne les moments forts de nos courses (malheureusement non personnalisables). Il est également possible de télécharger du contenu, je pense notamment à un kart aux formes d’une Mercèdes, cela augure de bonnes trouvailles pour la suite.
La HD fait une arrivée en fanfare sur Mario Kart, les décors sont travaillés, les animations fluides : tout est entrepris pour plaire au niveau visuel, j’aurai aimé un petit travail pour moderniser l’aspect et le rendre plus cartoon ou manga mais c’est personnel. Les animations en course se remarquent surtout avec les nouvelles courses, le château de Bowser en est le parfait exemple.
Pour conclure, Mario Kart 8 garde tout de ses prédécesseurs en y apportant des visuels en HD. Le jeu devient donc incontournable malgré ses petits défauts qui s’accumulent : seulement 16 circuits inédits, le manque de prise de risque (contrairement à un Double Dash) malgré l’arrivée du Gamepad aux possibilités multiples et un mode bataille de ballons en berne. Le 150CC et le multijoueur sauvent la mise en donnant à Mario Kart sa durée de vie illimitée qui l’a rendu légendaire, il ne manque donc pas grand chose pour atteindre la perfection.
Voir également les avis de :
- Une vraie Rainbow Road
- Une BO très travaillée
- Des courses dynamiques
- Des courses trop courtes
- Le gamepad sous-exploité
- Un mode bataille de balons inintéressant