C’est pas Moi, c’est Toi, de l’Ecossaise Mhairi McFarlane, sort en poche chez Milady. Voici notre critique.
Mhairi McFarlane est journaliste et, depuis 2012, écrivain. Cette année-là paraît son premier roman, You Had me At Hello qui rencontre un succès considérable. C’est pas moi, c’est toi (It’s not me, it’s you, en VO) est son troisième roman pour autant de succès. Avec ce titre en forme de phrase de rupture détournée, nous allons à la rencontre de l’héroïne, Delia Moss, trentenaire haute en couleur vivant à Newcastle. Un pur roman de « chick lit », léger comme une plume, qui n’est pas sans nous rappeler les textes de Sophie Kinsella.
Rupture et conséquences
Delia a 33 ans et, depuis 10 ans, file le parfait amour avec Paul, propriétaire d’un pub branché. Ensemble ils ont un petit chien incontinent qui répond au doux nom de Navet. La jeune femme, toute en tignasse rousse et robes vintage, travaille au conseil municipal de Newcastle, dans la communication. En femme moderne qui s’assume pleinement, elle décide de demander son compagnon en mariage. Il accepte la proposition avec le même enthousiasme que s’il avait reçu une paire de chaussettes en coton à Noël.
En effet, il y a un petit hic : Paul a une maîtresse de 24 ans, Céline, longues jambes et peau caramel. Lorsque Delia découvre le pot-aux-roses, elle part s’installer à Londres, chez sa meilleure amie Emma, avocate de profession – car dans les films et les romans, le/la protagoniste a toujours un avocat dans son entourage, c’est très pratique. Et si Newcastle était le siège de la débâcle sentimentale, c’est la vie professionnelle de la gentille Delia qui devient dangereuse à Londres : son nouveau boss a une réputation sulfureuse et elle se retrouve à la merci d’un journaliste aux dents longues.
Rien de bien révolutionnaire dans le monde de la littérature féminine. C’est pas Moi, c’est toi nous donne exactement ce qu’on attend d’un roman de ce genre : une jolie héroïne un peu maladroite, des conversations sur les relations amoureuses en sirotant des cocktails, et un suspense insoutenable en mode « avec qui va-t-elle couché à la fin? ».
Un sympathique passe-temps
Le point fort du roman de Mhairi McFarlane, c’est son personnage principal. Delia est très originale avec son look rétro de pin up , jolie sans être intimidante . Une véritable meilleure amie de papier pour toutes les lectrices. Elle est au prise avec des situations rocambolesques (mais néanmoins crédibles) aussi bien sur le plan sentimental que professionnel. Les rebondissements s’enchaînent très vite, ce qui aide à compenser leur grande prévisibilité. On est rarement surpris dans C’est pas moi, c’est toi et, si l’ensemble se lit facilement, on n’est pas submergé d’ interrogations quant au déroulement des événements.
On sourit souvent, on rit même à certains jeux de mots bien trouvés, on regrette quelques expressions mal traduites et des personnages secondaires stéréotypes. C’est pas toi, c’est moi est un roman idéal pour la plage ou le train, divertissant mais sans grand transport d’émotion.
Pour en savoir plus sur C’est pas moi, c’est toi et son auteur, rendez vous sur mhairimcfarlane.com.
- Delia, hyper attachante
- Des passages vraiment drôles
- léger et divertissant
- Une intrigue trop prévisible
- Certains personnages secondaires