Critique – Boyhood

Boyhood : sans doute l’un des plus gros chefs-d’œuvre de cette année

Quelques films ont eu un tournage exceptionnel, où tout était tourné en ordre chronologique Nikita, de Luc Besson, en est un bon exemple. Mais aucun n’avait fait ce que Boyhood a accompli ! Réalisé par Richard Linklater, ce film a été tourné sur 12 ans avec la même équipe technique. 12 années pendant lesquelles les acteurs ont eu le temps de s’imprégner de leur personnage et cela se ressent notamment dans le jeu des acteurs principaux. Au niveau du scénario, rien de bien extraordinaire, on filme la vie… Plus précisément la vie de Mason (Ellar Coltrane), de ses 7-8 ans jusqu’à son entrée à la fac. Entre une mère très protectrice (Patricia Arquette), un père, joué par Ethan Hawke, qu’il ne voit que quelques fois par mois et un beau-père alcoolique, la vie de cette famille n’est pas la plus simple. Le scénario a été écrit au jour le jour ; Boyhood ayant eu un tournage particulier, on ne pouvait prévoir tous les événements. Boyhood ne brille d’ailleurs pas par son scénario mais plutôt par son réalisme. Jusqu’ici aucun film n’avait réussi à montrer la vie quotidienne d’une manière si passionnante et entraînante.

Boyhood : Des transition très fluide.

Un point particulier de Boyhood est qu’on zappe une année sans trop s’en apercevoir, il n’y a pas de repère temporel comme les classiques « X années plus tard ». Et justement une partie de la réalisation a consisté à aider le spectateur à se repérer en montrant des événements facilement identifiables comme par exemple la guerre en Irak, qu’on voit sur les chaînes d’info, la candidature d’Obama, ou encore l’évolution capillaire des personnages. Cela oblige à être plus attentif, ce qui peut s’avérer, à vrai dire, assez compliqué pendant les longueurs du film.

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Pour ce qui est de la bande-son, elle est adaptée de la culture musicale d’Ellar Coltrane, en accord avec le réalisateur qui lui a donné les groupes de musique qu’il écoutait dans les différents moments du tournage, et l’a composée avec lui. Pour l’image, les pellicules ont toutes été scannées puis montées en 2013 mais la qualité change tout au long du film. Par exemple, au début la pellicule présente un léger grain (je vous rassure, rien de bien grave, seuls quelques spectateurs le distingueront).

Boyhood : Le réalisme avant tout

Les dialogues sont, eux, splendides, le réalisme et l’universalité de Boyhood sont bluffants. Ayant un petit frère et une petite sœur, je peux vous assurer que les dialogues de famille ou les engueulades sont exactement les mêmes que chez moi… Il n’y a que les toutes premières répliques de Mason qui sonnent fausses (un peu comme Jake Lloyd dans Star Wars 1, sauf que pour Mason cela ne dure pas tout le film). Par la suite, on sent que l’acteur entre dans son rôle et le jeu s’améliore.

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Les critiques autour de ce film ont été plus qu’élogieuses, ce qui est parfaitement mérité, car même si Boyhood possède des petits défauts, c’est un chef-d’œuvre d’un point de vue visuel et narratif. L’histoire est racontée d’une manière qui nous tient toujours en haleine, on s’identifie beaucoup aux personnages et à leurs situations familiales. Boyhood apporte une leçon de vie très intéressante sur le fait de grandir et de quitter son foyer malgré les réticences de certains parents. C’est un drame familial époustouflant que je vous conseille vivement d’aller voir.

Autres critiques de Boyhood : http://www.lesfilleselectriques.com/2014/08/boyhood/

 http://www.lesinrocks.com/cinema/films-a-l-affiche/boyhood-spectaculaire-pourtant-delicat/

 http://next.liberation.fr/cinema/2014/07/22/boyhood-mutations-synchronisees_1068404

Critique - Boyhood
Un pur chef-d'oeuvre
Acteur
Mise en scène
Scénario
Image et son
On aime
  • Le réalisme du film
  • La particularité du tournage
  • La simplicité du film
On aime moins
  • La bande son pas assez présente
  • Le manque d'action de certains passages
  • Le jeu de certains acteurs secondaires
4.2
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